L’année 2008 marque le début d’une crise sans précédent, essentiellement liée à l’éclatement de la bulle immobilière et à la crise des subprimes. Cette situation, pour Georges Soros, constituerait la prémisse d’une aggravation de la situation, à moins d’engager une véritable réforme philosophique en matière économique. Librement inspirée de la pensée de Karl Popper (1902 – 1994), sa théorie de la réflexivité s’attache à montrer la nécessité d’envisager les modèles économiques de façon résolument nouvelle en incluant la « faillibilité » des spéculateurs. Envisager sa théorie du « principe d’incertitude humaine » permettrait donc d’anticiper de façon plus réaliste les mécanismes financiers susceptibles de mener à un dérèglement fatal. Un paradoxe demeure toutefois : sa relation à la notion de vérité diffère selon que Soros se positionne comme philosophe ou comme propriétaire du hedge fund Soros Fund Management LLC. La question est sur toutes les lèvres: Monsieur Soros, Quid est veritas ?
David Jarousseau