Comme si la pénurie de main d’oeuvre en informatique n’était pas déjà assez importante, voilà que le gouvernement québécois nous annonce fièrement sa contribution financière à l’installation de Morgan Stanley à Montréal. En effet, ce nouvel employeur va bénéficier de crédits d’impôts de 30% sur les salaires admissibles (avec un maximum de 20 000$ par emploi). En tout, pour 500 emplois, cela pourrait représenter une aide gouvernmentale de 10 millions par année. Quant on considère que Morgan Stanley a généré un profit net de 3,2 milliards, on peut trouve rla chose un peu ridicule.
Il est évident que cette nouvelle est très positive pour les informaticiens qui verront leur valeur augementer par l’arrivée d’un nouvel employeur qui va rapidement se lancer dans des efforts de recrutement massif. Je n’ai pas encore d’information sur les types de candidats recherchés, mais quiconque avec une expertise dans le domaine financier devrait porte rune attention particulière aux offres d’emplois dans les prochains mois. Quelques recherches m’ont permis aussi de voir que Morgan Stanley semble développer surtout avec les technologies Java, avec probablement des intentions de développer des applications financières pour le Web.
Pour les employeurs informatiques de Montréal déjà en mal de recrutement, la nouvelle est beaucoup moins positive. Les nombreuses pme qui aimeraient beaucoup recevoir de l’aide du gouvernement pour prendre de l’expansion, doivent se demander comment elles feront pour fidéliser leurs employés. D’un point de vue géographique, on ne peut pas encore déterminer exactement où l’entreprise aura ses bureaux et si le crédit d’impôt offert implique une installation dans la cité du commerce électronique.
Et que dire de la réaction de M. Bachand :
“L’arrivée d’un joueur qui drainera 500 travailleurs ne semble pas inquiéter outre mesure l’état-major du gouvernement quant au risque de cannibalisation entre les entreprises d’un même domaine. «Le défi est de continuer à travailler sur le développement des talents», a dit M. Bachand, en signalant toutefois que les besoins d’Ubisoft, par exemple, ne sont pas forcément les mêmes que ceux de Morgan Stanley.”