Dehaene et Connes - Le goût des mathématiques

“Le goût des mathématiques”. Une émission de Philippe Petit sur France Culture enregistrée durant l’été 2013 au Collège de France avec deux Professeurs de l’éminent établissement : Stanislas Dehaene titulaire de la chaire de psychologie cognitive et Alain Connes, celle d’analyse et de géométrie.

Sommes-nous tous des géomètres ? Cliquez pour Suivre les 60’ d’entretien.

A la 52’ minute, Alain Connes prend la fable du Lièvre et le Tortue, la met en équation mathématique et quelque soit l’entier N, la tortue gagne, enfin si….

Les mathématiques prennent le relais de la philosophie pour nombre de concepts nouveaux de la vie moderne. Les concepts de la croissance ou des impôts ne sont-ils pas issus de constructions mathématiques ?

Sur le plan cognitif, existe-t-il une prédisposition de l’être humain à l’usage des objets mathématiques ?

Si le calcul mental fait appel à l’aire de la langue dans laquelle nous avons appris les tables, la vérification du résultat au regard de la question posée initialement fait appel à des régions pariétales spécialisées dans le sens et le nombre totalement indépendant de la langue. Les méthodes scolaires n’ont pas encore fait leurs révolutions pour apprendre la sémantique au lieu de la mécanique.

A noter un long et passionnant passage sur le rôle du conscient et de l’inconscient dans la 

création d’images mentales, de création d’idées, de mouvement, de sommeil, de rêve…De l’introspection du mathématicien dans un monde imaginé ou réel.

La relation évidente entre le monde dans lequel nous évoluons et les objets mathématiques ne serait-elle pas moins évidente qu’au premier chef ?

Le mathématicien réécrit ses propres objets de pensée. Les lois mathématiques sont-elles des vérités ultimes ou ne sont-elle limitées aux capacités de notre cerveau à les conceptualiser ?

Aaahhhhh….je meurs, mon cerveau craque, les deux professeurs se transforment en deux duellistes, malgré une langue simple et une pensée claire, le niveau est très haut.

Grand merci à Julien, mon ami mathématicien.

Lectori salutem, Pikkendorff