"Les Fuyants" de Arnaud Dudek

Par Angelalitterature

Les Fuyants, roman d’Arnaud Dudek, aux Editions Alma, août 2013, 127 pages, 15€.

Après le succès de Rester sage, Les Fuyants est le second roman d’Arnaud Dudek.

Quatre hommes de la même famille : Jacob, David, Simon et Joseph Hintel sont les personnages principaux. Les Fuyants c’est l’histoire d’une famille, de quatre hommes d’une même famille, qui n’ont pas emprunté les mêmes chemins. Doit-on s’éloigner de sa famille ? Doit-on entretenir absolument ces liens filiaux ? Doit-on les couper pour prendre sa propre voie  ? Doit-on partir sans regarder en arrière ? Toutes ces questions sont posées par les personnages avec humour et simplicité.

Il imagine le pire. Alors quand le médecin ouvre la bouche, il est persuadé de savoir de quelle affaire il s’agit.

— Ecoutez, je ne vais pas y aller par quatre chemins.

Jacob mordille son pouce gauche. Il fixe un point situé juste au-dessus des sourcils du médecin. Diabète ? Cancer du foie ? Variole ?

— Vous êtes en parfaite santé ! Continuez ainsi et vous finirez centenaire !

***

Bazar de questions à Arnaud Dudek

Ton livre de chevet ? Premier tiroir : Epépé, de Ferenc Karinthy, que Zulma a eu la bonne idée de rééditer début octobre. Second tiroir : L’Attrape-cœurs de J.D. Salinger, que je relis tous les trois-quatre ans.

Ta musique du moment ? Le dernier Arcade Fire. Comme d’habitude, ça ne hurle pas de joie, mais c’est diablement réussi.

L’objet que tu aimes offrir ? Pas de cadeau fétiche, je m’adapte à mon public. J’offre assez peu de livres, soit dit en passant.

Le classique qui te tombe des mains ? L’homme sans qualités, de Musil. Un portrait de la société viennoise à l’orée de la Grande Guerre à conseiller aux insomniaques.

Un objet fétiche ? Une clé USB verte. Il y a toute ma vie à l’intérieur.

Pourquoi écrire ? Pour communiquer, non ?

Ecrire en musique ? Pas de musique, mais le bruit ne me dérange pas. Ce qui tombe plutôt bien, puisque j’écris beaucoup dans le train.

Un photographe ? Martin Parr.

Ton film culte ? La Rose pourpre du Caire.

Un lieu parisien insolite ? J’habite à Paris depuis trois mois, j’en ai tellement à découvrir… A commencer par ce Café des chats qui a ouvert dans le Troisième. Ça m’intrigue.

Un musicien ? Elliott Smith.

Un moment inoubliable ? Mes nombreux ratages de permis de conduire. Avec une petite préférence pour la cinquième fois (refus de priorité à droite, vingt-sept secondes, bon Monsieur je crois qu’on va s’arrêter là).

Un artiste hors du commun ? Orlan.

D’où est venue cette idée des FuyantsTout est parti d’un personnage, Simon, l’oncle immature en fin de carrière sportive. Et puis les autres se sont greffés à lui, petit à petit. J’espère que la greffe a bien pris et que les coutures ne se voient pas trop.

Pourquoi lire ? Pour se sentir moins seul. Entre autres.

Un cinéaste ? Ken Loach, Woody Allen, Claude Sautet…

Un artiste à voir en concert ? Andrew Bird. Un orchestre à lui tout seul.

Un lieu fabuleux ? La zone industrielle de la Porte Verte à Essey-lès-Nancy, près de chez mes parents. Un jour, j’écrirai un roman qui se passe entièrement dans une Z.A.C. ou une Z.I. C’est un environnement fascinant.

Un écrivain ? Les éditions de Minuit.

Ton actualité ? Une lettre à Ferenc Karinthy (on y revient) dans le dernier numéro de la revue Décapage. ABONNEZ-VOUS A DECAPAGE.