Critiques Séries : New York, Unité Spéciale - Gang Raped

Publié le 19 novembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews


New York, Unité Spéciale // Saison 15. Episode 8. Military Justice.


Cette semaine, SVU a fait le choix d’un épisode émouvant, loin des paillettes d’American Diva comme cela avait pu être le cas la semaine dernière. Cet épisode aurait très bien pu s’inspirer d’une histoire vraie. En tout cas cela m’a rappelé Le Déshonneur d’Elisabeth Campbell avec Ashley Judd. Un film à peu près similaire sur une histoire de viol dans un camp militaire. Cette fois c’est chez les Gardes Côte que le viol a eu lieu et c’est Shiri Appleby (Chicago Fire, Life Unexpected) qui s’y colle derrière le rôle d’Amelia Albers, la femme violée. Le personnage qu’elle incarne est vraiment touchant dès le départ. Je trouve que l’actrice est plutôt bonne dans le registre de l’émotion mais il faut bien avouer que SVU a construit tout un univers autour d’elle pour qu’elle soit à l’aise. Un peu comme cela avait déjà pu être le cas pour Jennifer Love Hewitt par exemple il y a deux ans de ça. C’était d’ailleurs un épisode remarquable que l’épisode de Jennifer Love Hewitt, certainement le rôle de sa vie tant elle crevait réellement l’écran.
Ou encore comme Elisabeth Mitchell. Bref, il y a tout un tas de guests qui ont brillé dans le registre de l’émotion. Et maintenant Shiri Appleby en fait partie. Mais cet épisode n’est pas seulement intéressant pour son dimension émotionnelle, il s’agit également d’un épisode tourné vers les secrets qui rodent dans les bases militaires. Le chef, incarné par Anthony Michael Hall (Dead Zone, Awkward) a créé un code qui doit permettre à ses officiers de faire ce qu’ils veulent et notamment de violer des jeunes officières ou encore de violenter un homme uniquement parce qu’il est gay. SVU parvient à mettre en avant le fait que c’est encore un tabou dans les rangs militaires américains que d’être ouvertement gay. Je trouve ça assez prodigieux de voir que SVU fait la chose de manière bouleversante la aussi. L’histoire de ce garçon qui a participé au viol uniquement pour prouver aux autres qu’il n’est pas gay est encore plus horrible et notamment pour lui. L’affaire évolue rapidement, notamment quand Amelia est accusée d’adultère. C’était quand même grandiose ce moment mais cela permet aussi de faire balancer SVU vers l’aspect judiciaire de l’affaire.
Un aspect judiciaire particulièrement bien traité par Barba encore une fois. Surtout que ce dernier manie encore et toujours aussi bien le verbe. Le face à face entre Amelia et son père était là aussi quelque chose d’assez touchant surtout que la série exploite tout cela de façon assez intelligente. En tout cas je n’ai rien à redire sur cet épisode qui était vraiment bien maitrisé. Les scénaristes de SVU ont fait un très joli boulot afin de ne pas dénaturer les personnages et encore moins travestir la réalité. Cela donne du coup des scènes assez difficiles. Notamment quand les personnages commencent à se livrer. C’est terrible car j’avais envie de verser une larme mais je me suis retenu. Je ne pouvais pas. C’était déjà suffisamment horrible comme ça. Quand je pense que ce genre de choses arrivent certainement plus de fois que l’on ne pourrait le penser, je me demande vraiment comment les gens qui font ce genre d’horreurs peuvent vivre par la suite. Par ailleurs, j’aime toujours autant l’implication d’Olivia qui sait comment parler aux victimes de viols.
Note : 8/10. En bref, un bien bel épisode.