Les phtalates sont une substance chimique utilisée dans des matières plastiques, des peintures et des cosmétiques comme les déodorants. Et elles représenteraient un risque pour les femmes enceintes d’avoir une naissance prématurée.
C’est le résultat d’une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) et citée par l’AFP. Pour mener à bien ces travaux, les chercheurs ont examiné 130 femmes ayant accouché de façon prématurée et 352 autres patientes dont ils ont analysé des échantillons d’urine pendant leur grossesse, ceci afin de trouver les niveaux de résidus de phtalate.
Kelly Ferguson, de la faculté de santé publique de l’Université du Michigan et directrice de l’étude précise : ”Nos résultats indiquent un lien significatif entre une exposition à des phtalates pendant la grossesse et des naissances prématurées, ce qui conforte de précédentes observations en laboratoire et les résultats d’études épidémiologiques”.
Ces données fournissent ainsi une base de connaissance conséquente pour prévenir ou réduire l’exposition aux phtalates pendant la grossesse, concluent les auteurs.
En effet, d’après les scientifiques, des naissances prématurées à moins de 37 semaines de gestation sont la principale cause de mortalité parmi les nouveau-nés et ne font pas l’objet de suffisamment de recherches.
Par ailleurs, ils rappellent également que de précédents travaux ont montré que les phtalates étaient liés au cancer du sein et à des niveaux d’hormones susceptibles de dérégler notamment le fonctionnement de la thyroïde.