Hier, vous aviez vu autour du même film une chronique sympa de Michel et une méchante de ma part... et aoujourd'hui rebelote, Michel vous a pondu une critique bien élogieuse du Snowpiercer et moi alors que j'avais dit que j'étais pas sur Lyon, voilà que j'arrive avec une autre chronique courte et méchante mais pas du même film ( ouf pour les fans de SF), un film qui n'a d'ailleurs rien à voir avec le Transperceneige à part le fait qu'il est sorti le même jour, le 30 octobre dernier ( jour de sortie du Chateau en Italie d'ailleurs)...
Ce film, c'est "Atilla Marcel", le premier film en prises de vue réeelle de Syvain Chomet, habitué aux films d’animation avec "Les Triplettes de Belleville" (2003) et" L’Illusionniste" (2010),qui avaient fait sensation auprès de la critique et du public, et qui m'avait, il est vrai déjà laissé un peu dubitatif. J'appréciais l'inventivité du cinéaste et la qualité de l'animation créant un univers singulier, moins le coté nostalgique un peu étriqué, virant parfois, à mes yeux, au passéisme compassé...
Et ici malheureusement, dans cet Attila Marcel, c'est ce versant là qui ressort le plus de son cinéma avec cette histoire de trentenaire mutique depuis la mort de ses parents, élevé par ses deux tantes un rien psychorigides, qui fait la connaissance d'une "herboriste" un peu spécial, qui va l'éveiller grâce des tisanes un peu spéciales, à ses souvenirs enfouis..
On est évidemment ici dans la fable avec un univers qui fait forcément penser au JP Jeunet d'Amélie Poulain, mais le film ne trouve que très rarement la bonne cadence et le bon dosage dans cette comédie douce-amère qui flirte sans cesse entre fantaisie pure et film plus dramatique.
Rien n'est vraiment ridicule alors que certaines scènes ( surtout celles des rèves ) sont vraiment casse gueules, mais le film semble étriqué, dénué d'enjeu véritable, et surtout est tellement intemporel et renvoie à une imagerie quand même tellement datée que la sauce ne prend jamais.
Le casting, lui même, manque un peu de conviction : La regrettée Bernadette Lafont et Hélène Vincent (tellement bien dans quelques heures de printemps) en font des tonnes en tante acariatres et coincées, et Guillaume Gouix dans un rôle casse gueule en fait soit trop soit pas assez pour habiter vraiment ce personnage d'enfant enfermé dans un corps d'adulte ( et je ne parle pas de la jeune actrice asiatique, vraiment pas bonne du tout). Seule Anne Le Ny, aussi drôle que touchante ( et Luis Régo dans un petit rôle d'aveugle) emportent vraiment l'adhésion.
Bref, un film trop bancal et maladroit pour marquer durablement et un autre exemple de ces films français qu'on oublie aussi vite après les avoir vu!!! Et hélas, on n'est pas nombreux du tout à l'avoir vu ce film ( 36 000 spectateurs en 2 semaines, une misère et j'étais tout seul dans la salle, il risquait pas de m'arriver la même aventure que pour "La Vie d'adèle!")
Atilla Marcel : bande annonce #1 HD
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