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La Vénus à la fourrure

Par Marymalo
La Vénus à la fourrureLa Vénus à la fourrureRoman Polanski nous livre un huit-clos théâtral très abouti sur la forme, sulfureux sur le fonds et qui magnifie sa femme Emmanuelle Seigner en déesse belle et intelligente. Pas de scène choquante ou vulgaire contrairement au message de l'affiche, c'est avec les mots que tout se joue, se défait, se renverse dans le jeu de séduction et de pouvoir entre un homme et une femme. Ce film érotico-intellectuel, bien loin du théâtre filmé même s'il est basé sur la pièce éponyme tirée inspirée par le livre à succés de Sacher-Masoch, sait maitriser la tension palpable entre les deux partenaires et capte notre curiosité dans ces perpétuels aller-retour entre littérature et réalité, entre rêves et fantasmes. C'est subtil, pervers et beau même si le réalisateur n'a peut-être cherché qu'à chasser ses propres fantômes dans une «  automythification aux relents pré testamentaires » comme l'écrit  très justement le critique de Libération, preuves à l'appui et en particulier sa troublante ressemblance avec Matthieu Almaric.

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