Cameroun: Un trafiquant d?organes humains interpellé :: Cameroon

Charles Batomen, conducteur de moto taxi, a été surpris le 14 novembre dernier, à Kolbisson, alors qu’il transportait des organes et ossements humains. Les populations du quartier Kolbisson, plus précisément au lieu-dit Usine des Eaux, n’oublieront pas d’aussitôt le feuilleton macabre qu’elles ont vécu jeudi dernier.

En effet, Charles Alain Batomen, conducteur de moto taxi, a été rattrapé avec un sac contenant une tête humaine, l’abdomen, les pieds et les bras encore sanguinolents. Selon une source policière, ce dernier qui dit ne pas être le porteur du colis querellé, aurait transporté une dame à Mokolo Elobi pour Kolbisson. La dame en question lui aurait demandé de s’arrêter au carrefour Tsimi afin de transporter son sac d’aliments avec lequel elle devait voyager. Lequel contenait en effet les organes et ossements humains.
A la brigade de gendarmerie de Kolbisson où il a été conduit, Charles s’est confié « je vous jure que je ne sais rien de tout ceci. La dame que je transportais devait me donner 2 500 francs CFA. Partant de Mokolo à Nkolbisson. Je n’ai pas voulu savoir ce que contenait le sac. Je ne pouvais même pas imaginer que le sac que je portais contenait les parties humaines. Dès que je suis arrivé au carrefour Tsimi, elle est allée chercher le sac et je l’ai attaché derrière ma moto sans demander quoi que ce soit.
Avant l’usine des Eaux, elle m’a demandé de l’attendre un instant et c’est ce que je faisais, lorsque la patrouille de gendarmes pourchassant un malfrat m’a retrouvé. C’est en demandant un renseignement qu’un gendarme a découvert du sang coulant de ma moto. Il s’est mis à me bastonner et m’a conduit manu militari à la brigade ».
Après avoir fait le portrait de la dame en question, il se rendra accompagné de quelques éléments au lieu-dit carrefour Tsimi. Et, c’est là que l’on découvrira un hangar rempli de déchets ainsi qu’une chambre contenant des ossements, des crânes et même le corps d’un nouveau-né en putréfaction. Quelques voisins confieront que depuis l’arrivée de cette dame dans le quartier, les odeurs ne cessent d’indisposer les habitants.
Selon les mêmes témoignages, la dame incriminée serait à la tête d’un important réseau de trafic d’organes et de jeunes filles vers les pays étrangers. A l’heure où nous mettions sous presse, le commandant de la dite brigade venait de lancer un mandat d’arrêt contre la mise en cause, pour trafic illicite d’organes humains.