Le
Festival d'art populaire Mercedes Sosa en est à sa deuxième
édition. Il se tiendra aujourd'hui puis mercredi et jeudi au
Teatro IFT situé rue Boulogne-sur-Mer au numéro 549,
dans le quartier de l'Abasto.
La
manifestation organisée par le Cefma, cercle intellectuel marxiste (1), veut mettre en relief les liens existant entre l'œuvre
de la grande folclorista et l'Argentine du présent. Un grand
nombre d'artistes de folclore, de rock et de tango se succéderont
donc sur la scène de ce théâtre (voir l'affiche
ci-dessus, en cliquant dessus pour une meilleure résolution). Les conférences se rapportent au cinquantième
anniversaire du Manifeste du Nouveau répertoire de chanson
(Manifiesto del Nuevo Cancionero), un manifeste sur l'identité
politique de la chanson argentine pendant la guerre froide, et des
trente ans du retour de la Démocratie (10 décembre
1983).
Le
Festival s'ouvrira, ce soir, lundi 18 novembre 2013, à 21h, avec la
projection d'un documentaire du fils de Mercedes Sosa sur sa maman.
Entrée : 25 pesos.
Les
deux autres jours, l'entrée est fixée à 50 pesos
(ce n'est vraiment pas énorme, mais ça nous change de
la plupart des festivals dont vous aurez sans doute remarqué
qu'ils sont à entrée libre et gratuite, qu'ils
s'agissent des festivals organisés par la Ville autonome de
Buenos Aires et son gouvernement si affairiste, ou des manifestations
alternatives, montées par des organisations qui s'inscrivent
franchement dans l'opposition). Le festival du CEFMA est donc une
espèce d'ovni venant d'un tel courant de la gauche !
Página/12, qui patronne la manifestation, lui a consacré un article dans ses pages culturelles.
Pour
aller plus loin :
visiter
le site Internet du Teatro IFT
visiter
le site Internet du CEFMA
(1)
Mercedes Sosa a appartenu un temps au parti communiste argentin,
comme Atahualpa Yupanqui et Osvaldo Pugliese. Les deux premiers ont
fini par quitter l'organisation, comme beaucoup d'intellectuels après
le rapport Kroutchev. Le dernier en est resté membre jusqu'à
son dernier souffle. Dans la vie politique effective de l'Argentine,
le marxisme a eu peu d'influence concrète. En revanche, son
influence a été très puissante dans la vie
intellectuelle et culturelle de tout le pays, il a même gagné
certains courants théologiques catholiques (dans la théologie
de la libération qui a investi tout le sous-continent).