Avec un gros avion qui pouvait prendre au moins 100 personnes, L'homme des «grandes réalisations» a préféré laisser les ministres, membres de sa suite officielle prendre le très dangereux axe lourd pour regagner la capitale.
Vu à la télévision. Principalement sur la chaîne privée Canal 2 International qui s'est essayée à un exploit retentissant, en réalisant une fois de plus un direct lors de la clôture de la visite officielle du chef de l'Etat à Douala. La première impression est que les membres des corps constitués de la région du Littoral, venus dire aurevoir à Paul Biya et son épouse Chantal, ont passé des rudes moments.
Invités par le protocole d'Etat à s'aligner sur le tarmac de l'aéroport international de Douala, ces personnalités de la région du Littoral, auxquelles se sont joints les élites et autres membres influents du parti au pouvoir, ont passé près de quatre heures de temps debout à attendre que le Président de la République arrive enfin à leur niveau. Et leur serre brièvement la main. Paul Biya a mis moins de 15 minutes sur le tarmac. Le temps de l'exécution de l'hymne national, du salut du drapeau de la République et le passage en revue des troupes rassemblées sur le tarmac.
Puis le désormais «Homme des grandes réalisations» a serré quelques mains, sous les youyous de quelques militants du «parti du flambeau ardent». Avant d'aller prendre place dans l'aéronef spécial qui l'attendait depuis la matinée sur le tarmac.
Le plus coquace est que, lorsqu'il bouclait ainsi les entrées dans cet immense avion, saluant des deux mains avec son épouse Chantal ses hôtes du Littoral, on a aperçu au sol, des ministres membres de la suite officielle. C'est le cas notamment de Laurent Esso, ministre d'Etat ministre de la Justice, Garde des Sceaux. René-Emmanuel Sadi, ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation, Nganou Djoumessi, ministre de l'Economie, du plan et de l'aménagement du territoire, Basile Atangana Kouna, ministre de l'Eau et de l'énergie. Tous donnaient l'impression d'être désespérés. Le Président avait-il une urgence? Difficile à dire.
Joint au téléphone, un membre du protocole d'Etat n'a pas daigné commenter cette attitude présidentielle. Les membres de la suite du Président avaient le choix de prendre la route ou un vol de Camair-Co.