Car l’indice de masse corporelle (IMC) peut prédire le risque de maladie cardiaque chez les patients diabétiques de type 2, souligne cette étude du Centre cardiaque Intermountain (Utah) qui propose ce moyen simple de mieux prévoir le risque d’événement cardiaque chez ces patients. Les conclusions viennent d’être présentées lors des sessions scientifiques 2013 de l’American Heart Association (AHA) à Dallas.
Cette étude fait partie d’un large programme de recherche sur l’utilisation de la tomodensitométrie (ou scanner) pour le dépistage de maladies cardiaques chez les patients diabétiques qui ne présentent pas de symptômes cardiaques. Les chercheurs de Salt Lake City, avec des collègues de l’Université Johns Hopkins et des National Institutes of Health (NIH) ont mesuré l’accumulation de plaque d’athérome dans l’artère coronaire chez participants et montrent que l’IMC est un facteur prédictif majeur contrôlable de maladie cardiaque.
Plus l’IMC du patient est élevé, plus l’est le risque cardiaque: La relation entre l’IMC, le volume de la plaque et sa composition est même linéaire, précise le Dr J. Brent Muhlestein, auteur principal de l’étude, et même un léger surpoids est associé à plus de plaque.
Le premier symptôme est parfois…la crise cardiaque : Des résultats à la fois significatifs et à prendre en compte alors que la maladie cardiaque est responsable d’environ 75% des décès chez les patients diabétiques, malgré l’absence fréquente de facteurs de risque évidents, tels que le tabagisme, l’hyperglycémie, des niveaux élevés de cholestérol ou l’hypertension artérielle. Alors que les patients présentant des facteurs de risque évidents peuvent être traités, pour les patients sans facteurs de risque, le premier symptôme est la crise cardiaque, l’accident vasculaire cérébral, voire le décès.
Des conclusions qui incitent non seulement à rechercher la nécessité d’un examen, chez les patients diabétiques sans aucun symptôme de maladie cardiaque mais aussi à revoir les options de traitement. Car l’insulinothérapie entraîne fréquemment un gain de poids qui pourrait donc favoriser l’accumulation de plaque. Or le degré de prise de poids peut être réduit par l’utilisation d’autres types de traitements. Il est préférable d’améliorer le suivi de ces patients plutôt que d’attendre… la crise cardiaque, concluent les auteurs.
Source: American Heart Association Scientific Session 2013 Body mass index may predict heart disease risk for type-2 diabetic patients new study finds (Visuel Heart and Stroke Foundation)
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