J’entendais ce matin un de nos Bleus (pardon mon gars, j’ai oublié ton nom, mais on s’en fout un peu en vrai) , toujours à la pointe de l’élégance, déclarer „il faut qu’on leur montre qu’on en a“ (ndlr : des couilles, pas du pognon, ni de la motivation, ni des jambes pour courir derrière le ballon). Traduction : « il faudrait bien qu’on nous file un putain de GPS pour trouver ce putain de but d’en face, et fissa, si on veut aller se dorer les miches au Brésil ». Enfin à peu près.
Pas que. Il paraît que les défaites des Bleus sont mauvaise pour l’économie française. Le supporter de foot déçu déprime, et ne consomme plus. Moins de pizzas et de bières avec les copains, moins de nouveaux canapés, moins d’écrans plats surdimensionnés au pied du sapin, moins de champagne pour arroser les victoires, moins de billets Paris-Rio en last minute, moins de coupes de cheveux douteuses pour faire tout comme eux, moins de maillots numéro 10, moins de bébés de quatrième mi-temps – la débandade, je te dis.
Confiez-nous donc le foot, à nous les filles. Déjà,les filles du foot ne se roulent pas par terre en se tordant de douleur comme si elles allaient accoucher à la moindre pitchenette pour gagner du temps. Les filles du foot gagnent. Les filles du foot se qualifient, elles. Elles ne se sentent pas obligées d’invoquer leur entrejambe à tout propos, encore moins pour le montrer à leurs adversaires. Enfin, même déprimées, et puis peut-être surtout déprimées, les filles du foot et les autres aussi consomment. La futilité, tout ça.
Allez, rangez moi toute cette testostérone au vestiaire avec vos marinières, on va vous apprendre la relance !