En complément de cet article, vous trouverez un signalement sur SeenThis qui apporte quelques éléments complémentaires et, surtout, vous aurez peut-être envie de lire également Football et manifestations politiques dans les pays de la MENA, un article plus synthétique de James Dorsey, le spécialiste de ces questions.
Après avoir accordé trop de crédit à leurs pouvoirs libérateurs, les réseaux sociaux effraient aujourd’hui par leur puissance de destruction, et plus encore maintenant que les menaces d’un « hiver islamiste » ont succédé aux promesses du « printemps arabe ». Les débats entre cyberpessimistes ou cyberoptimistes sont donc loin d’être clos durant cette période chaotique qui caractérise une phase de transition incontestablement difficile. Les premiers ont à l’évidence raison de souligner le rôle limité d’internet dès lors que reprend la vie politique, dominée par ceux qui imposent une discipline fondée sur une hiérarchie verticale ; mais on peut suivre aussi les seconds lorsqu’ils affirment que la démocratie directe vécue au quotidien dans les réseaux sociaux est la meilleure arme contre le retour de l’autoritarisme, la vraie promesse, en somme, du numérique.