villeroy et boch

Publié le 18 novembre 2013 par Leptitlu
prononcer villeroy et "boc". 
cette entreprise que vous connaissez tous est réputée être luxembourgeoise. si c'est ici qu'elle a grandi et est devenue célèbre, c'est cependant en france qu'elle est née, à audun le tiche, en moselle, en 1748, d'un fondeur devenu faiencier, pierre-joseph boch. c'est peu après que l'un des fils s'installe au luxembourg, au château de septfontaines, 

avec l'autorisation de l'impératrice d'autriche marie-thérèse (et oui le luxembourg était à cette époque autrichien) 

et passe peu à peu à la production industrielle. 
la troisième génération de boch met au point une faience aussi fine et blanche que la porcelaine mais beaucoup plus résistante, ce qui fait chuter le prix de la porcelaine jusque là réservée aux plus riches, démocratisant ainsi les arts de la table. 
villeroy, un céramiste de la région est lui spécialisé dans l'impression des décors sur grès. en 1836 les deux entreprises s'allient, notamment pour tenir tête aux porcelainiers anglais dominant le marché. ils étendent leur offre à la cristallerie et exportent en europe puis vers 1850 en amérique. 

la quatrième génération sera celle de la diversification.
céramique, sanitaire, carrelages, villeroy et boch est partout : dans les carreaux du tunnel holland à new york,  

de la cathédrale de cologne et du bolchoi, des piscines, des banques et des hopitaux ; dans la vaisselle de tous les papes depuis pie XII ; et celles des maisons royales et princières d'europe, 

et ils font meme appel à des designers pour lancer des lignes de sanitaires (ok là ça ne se voit pas)



 mais là oui...

aujourd'hui coté en bourse, le faiencier, qui se veut désormais  "prestataire européen de style de vie" (je n'invente rien...), fabrique essentiellement en europe de l'est, en chine, en thailande, et au mexique. 

au luxembourg aussi ça s'passe com'ça