Nous étions en pleine campagne des présidentielles et j’avais prêté l’oreille à cette déclaration : de François Hollande qui affirmait "que le budget de la culture sera entièrement sanctuarisé durant le prochain quinquennat" Vous devinez ma joie de pouvoir enfin prétende à une attention toute particulière de l’Etat pour la culture si outrageusement oubliée depuis des décennies en étant même presque sinon entièrement absente des débats à chaque présidentielles !
Mais dès septembre 2012 j’ai me suis frotté les yeux en constatant que dans le budget 2013 présenté par le gouvernement, la mission "culture" a vu ses crédits reculer de -4,5% ! J’ai ressenti cela comme une trahison, un abandon. Et aujourd’hui sur cette lancée suicidaire pour 2014, c’est encore une baisse générale de -2% qui est prévue; soit 7,26 milliards d'euros, dont 2,69 milliards pour la culture et la recherche culturelle. Et le cauchemar continue pour 2015 avec un scénario qui inscrit au projet de loi de finances pluriannuel une baisse encore plus forte, avec un recul de -7,5%. Cerise sur le gâteau pour appuyer encore là où cela fait mal :une amputation des crédits alloués aux fonctionnement des conservatoires, aux enseignements artistiques est annoncée.
On en est à établir des comptes d’apothicaires en alignant des chiffres s’alignant sur des courbes en baisse ! Les crédits alloués déjà réduits de 25% en 2013 à laquelle s’ajoute une nouvelle baisse de 31% prévue pour l'année 2014 on obtient tout simplement soit une baisse cumulée de plus de 50% sur 2 ans. On chercherait à se désintéresser de l’enseignement artistique que l’on y ne si prendrait pas autrement ! Il faut savoir qu’à l’échelon de notre ville, sans être grand devin, il y aura une répercussion. Cette baisse entraînera de facto un transfert des charges de l’Etat en direction des collectivités territoriales ! Les communes, et les autres collectivités seront massivement sollicitées pour compenser ces subventions nationales qui représentent de 7 à 12% de leur fonctionnement.
Ce n’est pas comme cela que nous pourrons mener une politique culturelle ambitieuse, fondée sur la garantie de l’accès de tous à la vie artistique et à la formation culturelle, que nous pourrons mener une politiques publique et des initiatives concertées, et nous appuyer sur le respect des professionnels et de leurs statuts.
Toutes ces inquiétudes ne figurent pas sur le programme municipal de P. Bedouret et de sa troupe où la culture est évoquée par une série de mots creux ou incantatoires quand elle ne fait que, au mieux, l‘objet d’un item dans un questionnaire privé de prospective hormis celle de couper le cordon boursier pour se plier à l’exigence de l’inculte ou du populiste qui entonne toujours la ritournelle d’une culture « qui ne sert à rien » ! C'est l’histoire du type qui sort son flingue lorsqu’il entend le mot culture. Parce qu’on la flingue la culture ! Il n’y pas d’autre mot ! et je ne ferais pas de périphrase pour esquiver la réalité du problème. Je vais mobiliser out ce que fontenay compte de personnes attachées à la culture. Je l’invite, le candidat « socialiste », à y réfléchir, à y prêter une grande attention à cette culture asphyxiée par cette succession de baisses budgétaires et j’invite son icône médiatrice, Romain, à nouer ses lacets pour une longue marche… Et j’invite aussi dans un débat contradictoire celui ou celle qui serait désigné(e ) dans cette liste qu’il a concocté pour me « succéder » !