The Revolution de Chris de Burgh

Publié le 17 novembre 2013 par Leunamme

Irlandais, né en Argentine, Chris de Burgh est aujourd'hui un peu sorti de nos radars. Pourtant, il a connu quelques succès planètaires notamment avec la formidable chanson "Lady in red" en 1986 ou avec "High on emotion" quelques années auparavant. S'il a mis un certain temps avant de devenir une grande vedette en Europe, il a dès le début rencontré un énorme succès en Amérique du Sud, où son talent de raconteur d'histoires a tout de suite plu au public.

Parce que c'est là la grande particularité de Chris de Burgh, ces chansons racontent des histoires, et parfois même l'Histoire, comme ce fut le cas en 1979 avec "Crusader", morceau fleuve de presque 9 min. qui raconte l'épopée des Croisés qui partirent reconquérir Jérusalem au moyen-âge. C'est là l'autre particularité de Chris de Burgh, il est profondément croyant et sa foi est une source d'inspiration, mais il se méfie cependant des Eglises et de la "religion organisée" (lire ici).

Bien que "Crusader" soit un magnifique album, est la chanson qui lui donne son titre un petit chef-d'oeuvre, le disque ne lui ouvre pas encore les portes de la renommée internationale. Pourtant en 1982, sur l'album "The getaway", qui contient le tube "Don't pay the ferryman", il récidive avec son mélange histoire et musique. Ce sera "The Revolution".

La chanson narre une révolte des Ecossais contre les Anglais, le tout sur fond de religion évidemment. Si celle-ci est flagrante dans le très beau clip, il n'en est absolument pas question dans les paroles de la chanson. La révolution dont parle Chris de Burgh est universelle. C'est pourquoi des milliers d'ados, dont je fais partie, vont s'identifier à cette chanson.

Des paroles magnifiques et intemporelles (lire ici pour la version originale et pour la traduction), certes, mais aussi une orchestration formidable en plusieurs temps. Tout débute comme une ballade, un souffle de révolte qui se répand, avant de se poursuite par une mache guerrière pour finir de façon plus aérienne pour évoquer l'espoir qui est toujours là. C'est splendide !

En bonus, je ne pouvais pas faire moins que de mettre aussi "Crusader"