Certes, à € 19,90, ce n'est pas donné. Mais cette nouvelle revue culinaire (et +) dont le n° 2 vient de sortir est véritablement une approche bien particulière et neuve dans le vaste domaine de la gastronomie.
192 pages superbement illustrées, avec une mise en page remarquable et des articles d'une totale liberté, assez loin des modes ou des antiquités ayant toujours pignon sur rue.
On peut la commander à son bureau de presse habituel ou la trouver plus facilement dans les bonnes librairies.
Sans faire de grand écart, c'est un peu le pendant "gastro" de TWFW en matière de vins.
Sébastien Cauchon nous donne quelques clés sur cette aventure assez dingue, qui ne s'appuie sur aucun groupe de presse ou financier.
Si le vin n'y a pas encore une place suffisante à mon goût, l'article de Michel Smith, le Beau Ténébreux, sur Peter Fischer, un vigneron qui tient le Domaine Revelette en Provence, est magnifique dans son iconographie sur un texte où on sort des habituelles et soporifiques approches techniques pour une expression rare des choses du vin au travers des sentiments et émotions qu'il peut offrir aux amateurs.
Page 69, un reportage "Les Sémillants" sur un chef, Eric Trochon (décidément, un prénom de grands chefs) avec des photos noir et blanc (Eric Fénot) pleine page, qui deviennent intemporelles : regardez au moins chez votre libraire la page 73 : Violette Sart, chef pâtissier.
Bon, ici pas de recettes à mousse pour édentés ni de tubes chimico-bizarres d'où sortiraient quelques molécules lucifériennes capables de vous chagriner plus de 24 heures.
Et où on apprend que Chabrol a menacé Isabelle Huppert de ne plus travailler avec elle si son corps ne prenait pas quelques rondeurs qu'il estimait indispensable à sa conscience professionnelle.
Pas de doute : cherchez vite le N° 1, achetez le 2 et vous aurez des collectors qui seront recherchés par vos petits enfants quand le papier et la belle photographie auront passé l'âge ingrat des facilités et rapidités évanescentes de l'internet.
Je n'ose mettre de photos sur ce billet : ce serait d'un ridicule achevé eu égard au niveau de ce que vous offre ce superbe n° 2 de 180°C.