Battle of the Year // De Benson Lee. Avec Josh Holloway, Laz Alonso et Chris Brown.
Après Sexy Dance, après Honey, après Street Dance et après je ne sais trop quoi, Battle of the Year tente de se frayer un
chemin dans le monde des films de breakdance. Je dois avouer que je trouve ça assez répétitif, surtout que l’histoire n’a rien de bien original et nous ramène à quelque chose que l’on a déjà vu.
Le film prend alors son temps pour installer son histoire au travers de dialogues particulièrement vides et niais (« Et merde »). C’est dommage car j’aurais
bien aimé que l’on nous serve enfin un film différent, plus intelligent alors qu’il prend pour pied à terre l’une des plus grande compétition de breakdance : la fameuse Battle of the
Year se déroulant chaque année à Montpellier. Mais le pire dans ce film reste certainement le placement de produits particulièrement pompeux pour Sony
(« C’est quoi ça ? - C’est une tablette Sony, c’est super », « Oh, on a la nouvelle PS Vita »,
etc.). Autant dire que Sony a dû lâcher un joli chèque pour apparaitre dans le film. Ce n’était pas ce que j’attendais non plus.
Battle Of the Year, tenue chaque année en France, est certainement la plus grande compétition mondiale de Break Dance, seulement aucune équipe américaine n’a gagné depuis 15 ans. Dante, un
des meilleurs danseurs de Californie, compte bien faire remonter le pays initiateur du Hip Hop sur la première marche du podium. Avec l’aide de Blake, un ancien coach de Basket-ball, ils vont
monter une équipe composée des meilleurs danseurs du pays, convaincus de pouvoir en faire des champions.
Quand l’on tente de démêler la mise en place lourdingue et l’histoire pas toujours très bien ficelée, le film reste un divertissement efficace pour ce qui est de la danse. Les moments où l’on
voit les personnages danser sont plutôt bien fichus même si cela ne vaut pas le spectaculaire d’un Sexy Dance 3 (qui est sans conteste mon film de danse préféré). Du coup, au
final je suis partagé entre la surprise sympathique et le film complètement noyé sous un amas de trucs pas toujours très justes. Je pense par exemple aux intrigues secondaires qui tentent de
donner un peu de substance au film et la palme du pire acteur du monde revient à Chris Brown, ridicule du début à la fin. Mais ce dernier trouvera son intérêt dès qu’il s’agit de
danser. Il sait danser. Du coup, le reste du casting parvient à sauver le film et à relever le niveau. Même Josh Holloway était plutôt bon en coach. Dommage que celui-ci soit
noyé sous cette histoire d’alcoolisme. C’était un poil trop.
Benson Lee, le réalisateur de Battle of the Year a déjà mis en scène Planet B-Boy, un documentaire sur les fameux Breakdance Boy américains que
l’on peut voir dans le film. On ne peut pas dire qu’il soit un réalisateur de maître ici. Disons qu’il ne vaut pas du tout un John Chu. Mais voilà, derrière ce film qui avait
tout pour être abominable se cache quelque chose à prendre au second degré, à voir entre potes sans trop se poser de questions (et surtout si l’on n’a rien d’autre à voir au cinéma). J’ai été
voir cela un peu par dépit mais je ne le regrette pas complètement du coup, je vais tenter d’être indulgent sur tout ce qui est complètement raté dans ce film (et il y a pas mal de choses croyez
moi). Par contre, ce n’est juste pas possible de retrouver Laz Alonso, toujours aussi insupportable (que cela soit dans les Fast and Furious ou encore dans la
série Deception).
Note : 4.5/10. En bref, la danse permet au film de devenir un divertissement coupable et amusant sans prise de tête. Les dialogues sont ridicules mais à quoi bon, le rythme prend
après une bonne demi-heure de mise en conditions.