Diantre, double avant-programme, faudra prévoir de l'Alka-Seltzer!
20:00 une Orangerie qui attend les éternels tardifs, sur scène Owen Evans!
Vassiliu: 'Qui c'est celui-là?'
Un mec avec une guitare, Pierrot, il doit sa présence ici au fait qu'il fait partie du band de Nanna Øland Fabricius!
Pas une sinécure de retrouver la trace de ce jeune homme sur le net, en creusant tu trouves un artiste inventorié comme étant Owen Beverly, résidant à Brooklyn.
Un EP retrouvé, ' Drunk Lover', sur scène pendant un peu moins de trente minutes!
Verdict: un brave petit gars, gentil tout plein, qui balance 5/6 titres anodins, trois accords de guitare à chaque coup, un chant neutre, le style de truc qui fait un excellent bruit de fond dans une brasserie où le plat du jour te coûtera 9 €.
Pas de tripes, pas de hop, une statue statique qui fait djing djing djing..
Après deux mélodies tu te commandes une Jupiler au bar, tu reviens, même scénario!
Quoi des titres?
Jupiler, on t'a dit... bon, il y a une session Daytrotter nommée French Camp, on te signale que les versions gravées sentent bon l'americana et sonnent mieux que le vécu.
Il nous a informés que le dernier suppositoire avait pour nom 'Albatross', un oiseau sans ailes c'est aussi con qu'un oiseau sans tête.
Applaudissements polis!
Tutu, ballerines, rampe, professeur vieille fille imperturbable?
Non, un trio basé à Berlin, composé de l' attractive blonde, Rosie Blair - de Michel Collet ( guitare) - et de Louis McGuire, aux drums.
Genre?
80's synth pop /alternative dance pop, mouvance Grimes, Chvrches, AlunaGeorge and so on..
Un EP sorti il y a quelques semaines, ' Boys Again'.
Point fort: la gestuelle et le caractère photogénique de Rosie.
Points faibles: tout le reste!
Démarrage confus, voix couverte par la batterie, le mixeur réussit toutefois à rendre l'indie pop sautillant audible, mais, très vite, ton attention est braquée sur les évolutions de Rosie, si son chant pointu peut agacer, ses pas de danses convulsifs et ses exercices de pole dancing effectués avec le pied de micro interpellent tes sens.
Visuellement, le spectacle est attrayant.
Sept titres, les quatre repris sur l'extended play ( Ghost / Heartbeat Overdrive / Crush/ Yaoi) et trois autres, mixant fresh pop, style Madonna époque 'Holiday', passages éthérés à la Cocteau Twins, sons de guitare New Wave et drumming binaire.
Le Guardian, bienveillant: it will make you pirouette!
Béjart: il y a encore du boulot!
JP: mooi meisje!
Oh Land!
La Danoise Nanna Øland Fabricius ( Oh Land) vit désormais à Brooklyn, c'est son second album, 'Oh Land'; bourré de tubes qui la fait connaître internationalement, depuis les fans se sont rués sur un troisième opus ' Wish Bone'.
La France: "Une musique pop électronique et expérimentale, à la fois fraîche et spontanée, qui vous saisit en un rien de temps".
Bien vu, la France!
Les Pays-Bas: "Oh Land, een erg plezante afwisseling tussen alle bekende muziek door."
Niet dom!
Billboard: " She looks like German model Claudia Schiffer and sounds like the Cardigans' Nina Persson."
Bingo!
Une Orangerie bien remplie, un public hétéroclite qui n'est pas venu pour se casser la tête, le mot d'ordre du jour: let's have fun avec une bonne couche d' electro hitparade-pop!
Le band: Owen Beverly/ Evans à la guitare, il se révèlera bien plus efficace et agité que durant son gig - un batteur présenté comme étant Simon - une choriste ( Katrine?) et un homme à tout faire aux synthés, claviers, programming, travaux de plomberie ( pas présenté, what a shame!) - Nanna pianote, sourit, raconte des salades et chante divinement.
Le piano dream pop 'Cherry on top' ouvre, pétillant comme un mousseux frappé, d'ailleurs ...And now the champagne’s
raining on your window..Coucou, Bruxelles, c'était long, non, deux ans, I'm always confused quand je débarque chez vous, you, Belgian, you speak five languages, no...Dutch, Flemish, le Brusseleir, le West Vloams et quoi encore?
La langue de bois, madame!
' Pyromaniac' dansant et catchy, plus pop que Lykke Li ou Austra, moins pute que Lady Gaga.
A 13 ans, suis envoyée chez vous pour un échange scolaire, j'aboutis dans une famille d'accueil austère, je me fais chier, trouve des jumelles et me mets à épier les voisins... bordel, la honte quand ceux-ci sont venus se plaindre... voici 'Bird in an aeroplane', suivi du scratchy 'Love a man dead' au phrasé hoquetant.
Mais, non de non, ce micro m'énerve, it doesn't want me to sing, il vient s'étaler à mes pieds , la ballade 'Wolf and I', a été co-écrite avec Owen, elle virera tribal dance au dernier acte avec un guitariste survolté.
De jolis effets de voix décorent la Julie Andrews sounding ballad '3 Chances'.
Féérique!
Percussive beats, rapping vocals, le remuant 'My Boxer' cogne puis on revient au calme relatif avec le mélancolique et majestueux 'Next summer'.
Le ton devient dramatique, 'Perfection' , fabuleux hit de l'album précédent.
Une nuit dans une boîte à København, je ne parviens pas à m'amuser, I was so desperately in love, suis partie me réfugier au vestiaire pour composer 'Heavy eyes' au final furieux.
'Green card' précède le blockbuster ' Rainbow' , dont le chorus " You can make it click, making me pop Going for the goal with the clean cut..." sera repris par la salle entière tandis que la belle Danoise s'applique à rythmer la mélodie en fingersnaps.
Un bain de jouvence, tout à coup tu retrouves tes quinze ans, ta timidité maladive et ta faculté d'émerveillement.
Beats electro, vocaux caoutchouteux, un autoportrait tracé à gros traits, ' Renaissance girl'.
Un des points forts du show la dérision, Nanna ne se prend pas au sérieux, elle s'amuse, nous aussi!
' Sleepy town', la vie en tournée, et le dernier pétard, l'hymne 'Sun of a gun', terminent ce set réjouissant.
Bis
Une grosse baffe, une tendre torch song 'Love you better'.
Splendide...I will love you better when I am old... ta voisine sèche une larme.
Retour du band au complet pour ' White Nights'.
Indiepop can be bewitching!
Photos: JP Daniels