17 novembre Ah ! Les dimanches... Draps froissés, couverture jetée au bas du lit. Le temps se néglige. Soleil glacé. Odeur de pain chaud, de café, visite au boulanger. On y parle du temps qu'il fait. Rues désertes la bise glacée n'embrasse personne les joues se rougissent au coin du feu. Fumée, haleine brûlante de bûches qui pètent. Les cartoons jacassent dans le poste devant les trognes endormies des marmots qui finissent leurs rêves avant de se barbouiller de Nutella. Courses au petit marché, les marchands gelés étalent une demi-douzaine d'huîtres et trois poulets de grain.Tandis que le rôti caramélise au four on prend le temps d'éplucher de vraies pommes de terre, quatre cèpes que l'on a ramassés un autre dimanche d'automne et thésaurisés au congélateur. Bruits de vaisselle qui s'entrechoque puis arrivent les gâteaux en paquet cadeau, point d'orgue d'une journée qui languit doucement. Promenade digestive au plus haut du soleil, et lorsque l'on rentre et que le soleil se couche, petit pincement au cœur : Le crépuscule du dimanche, c'est l'heure du vague à l'âme... Le dimanche, l'ennui serait presque confortable...
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