J’ai déjà écrit à propos de ce groupe ici. Ils ont fait du chemin depuis, mais ils sont toujours au début d’une aventure. Le groupe que j’ai vu sur scène au Comédy Club n’est pas tout à fait celui que j’avais découvert il y a quelque temps. La violoncelliste, Automne Lajeat, n’y est pas (heureusement, elle est sur le CD !). Les percussionnistes sont deux, Nils Wekstein et Jonathan Edo (et une invitée, Marina Uehara, pour deux morceaux), le contrebassiste est Pedro Ferreira. Julien Matrot à la trompette et Frédéric Antetomaso à la guitare sont toujours présents. Anissa Bensalah, pieds nus, robe bleue, vient chanter, parce que c’est son pays, la chanson, la musique. Sa voix se pose sur les notes du trompettiste, sur les cordes de la guitare, ses pieds dansent sur les percussions et son corps, parfois tendu vers la musique, peut aussi visiter la transe. Elle est à la fois d’ici et d’ailleurs, nomade, entre trois continents, trois langues. Elle cite Mahmoud Darwich : « Moi qui ai défendu mon voyage vers ma destinée, je chante ». Un CD vient de sortir, elle lui a choisi pour titre Matriz. Et, au moment où sont publiées ces lignes, le groupe est au Brésil.
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