Il était un article

Par Nelcie @celinelcie

Il était une forêt, le dernier documentaire de Luc Jacquet, avait suscité mon attention avant même sa sortie sur les écrans. Tout d’abord parce que j’avais aimé La marche de l’Empereur, autre docu de L. Jacquet, ensuite parce qu’en savoir plus sur la forêt, et bien ma foi pourquoi pas ! En outre, le fait que le film ne dure que 78 minutes était pour moi un bon argument. J’aime bien les films documentaires, mais moins si ça dure des plombes.

 

Synopsis

Pour la première fois, une forêt tropicale va naître sous nos yeux. De la première pousse à l’épanouissement des arbres géants, de la canopée en passant par le développement des liens cachés entre plantes et animaux, ce ne sont pas moins de sept siècles qui vont s’écouler sous nos yeux. Depuis des années, Luc Jacquet filme la nature, pour émouvoir et émerveiller les spectateurs à travers des histoires uniques et passionnantes. Sa rencontre avec le botaniste Francis Hallé a donné naissance à ce film patrimonial sur les ultimes grandes forêts primaires des tropiques, au confluent de la transmission, de la poésie et de la magie visuelle. "Il était une forêt" offre une plongée exceptionnelle dans ce monde sauvage resté dans son état originel, en parfait équilibre, où chaque organisme – du plus petit au plus grand – connecté à tous les autres, joue un rôle essentiel.

Il était… mon avis

Et bien c’est un sentiment assez partagé que je ressens après le visionnage de ce film. Car il était une forêt est un documentaire intéressant, seulement il y a beaucoup de mais.

Commençons par les points positifs.
J’ai aimé découvrir des choses sur la forêt. En savoir plus sur la longue vie de ces arbres, sur la canopée, le sous-bois. C’est fou comme la vie peut-être simple et en même temps si compliquée, comme les animaux et les végétaux peuvent-être liés les uns aux autres… Le mystère de la vie, tout simplement.

J’ai grandement apprécié de voir un documentaire où l’on ne nous bassine pas toutes les 3 minutes avec des « nous les Hommes on est des méchants qui détruisons tout sur la Terre ». Car si c’est malheureusement vrai que l’Homme ne se comporte pas toujours de la meilleure façon qui soit face à son environnement, je reste persuadée que ce n’est pas en culpabilisant qu’on obtiendra un changement des comportements. Ici le discours est plutôt orienté dans le sens « ok, on a déconné. Maintenant, voyons comment on peut arranger tout ça, et surtout essayons de comprendre comment ça se passe pour éviter de recommencer ». On n’est plus dans le moralisateur, mais plutôt dans une démarche de reconstruction, et ça, c’est une chose que je trouve très bénéfique.

Mais, comme je le disais juste avant, il y a des mais à ce documentaire.

En premier lieu, j’ai trouvé vraiment dommage ce si grand nombre d’images de synthèse. D’accord, je peux comprendre qu’il y en ait quelques unes pour expliquer quelques moments clés de la vie d’un arbre. Je peux comprendre que le réalisateur ait eu envie d’aider le spectateur à comprendre en s’appuyant sur ces images de synthèse. Mais à mon goût il y en avait trop. Et quand dans un documentaire sur la nature, l’image numérique dépasse la photographie naturelle, et bien j’avoue que ça me dérange un peu. Car le message que l’on essaie de nous faire passer est bien que sur notre Terre nous avons de merveilleux trésors. Et n’est-ce pas contradictoire, justement, de ne pas nous les montrer tout simplement, sans avoir recours à des procédés numériques à gogo ?

La deuxième chose que je reproche à ce film, est cette impression d’immobilité. En effet, je m’attendais à découvrir la forêt tropicale dans son ensemble. Or, si nous avons le plaisir de la découvrir de haut en bas, c’est-à-dire des racines jusqu’à la canopée, j’ai franchement eu l’impression que ce documentaire ne couvrait qu’une infime partie de la forêt en elle-même, et tournait toujours autour des quatre ou cinq mêmes arbres. A part lors de vues d’ensemble, il était difficile de réellement se rendre compte de la diversité de cette forêt. Même si dans les commentaires F. Hallé en parle très souvent.

Enfin, même si le film dure à peine plus d’une heure, j’ai eu deux ou trois moments d’assoupissement, et pas à cause de la fatigue. Le rythme imprégné à ce documentaire est plutôt lent, et ça se comprend. Après tout, l’arbre ne vit-il pas plusieurs siècles et n’a-t-il pas tout son temps, lui ? Et ce n’est d’ailleurs pas cela qui m’a gênée. Ce qui m’a ennuyé, ce sont les quelques redondances présentes dans les commentaires. Au bout d’un moment, j’avais l’impression que ces commentaires tournaient en rond et n’étaient là que pour accompagner les images. Comme s’il fallait absolument tout expliquer, comme si on ne pouvait pas, par moment se contenter de simplement regader cette forêt. Ne serait-ce que 30 secondes. On dit que le silence peut-être plus parlant que des longs discours, ç’aurait été l’occasion d’appliquer cette maxime.

Pour résumer, Il était une forêt est un documentaire certes intéressant pour en savoir plus sur la forêt tropicale, mais qui reste malgré tout moins passionnant que ce à quoi je m’attendais.
Quant à vous conseiller ou non d’aller le voir, j’ai envie de vous répondre que si vous avez, comme moi, une carte illimitée, oui allez-y. En revanche, pour les autres, payer 10 € pour un docu loin d’être exceptionnel, et qui ne dure qu’une heure, et bien… c’est à vous de voir !


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