La première fois que notre chemin croise celui d’Half Moon Run, il n’y avait pas d’album. Pas grand chose sur eux. C’était il y a deux ans. On se disait qu’il y avait quelque chose de magique dans la musique de ces Canadiens. Qu’il y avait de la joie dans leur mélancolie, de la beauté dans leur tristesse. Ils arrivaient à marier avec élégance et intelligence les rythmes tribaux, le folk, l’indie-pop et l’éléctronica. Une incroyable musicalité.
Première date : première claque. Après Fnac Live, on a décidé de ne plus lâcher ce groupe. On les a vu à Paris, à Lyon, à Montréal, à San Francisco, à Carhaix. Et à chaque fois, on les a trouvé meilleurs. On a discuté aussi avec eux, on les a trouvé fatigués mais on leur pardonne aisément. Ces deux dernières années ont été pour eux éreintantes. C’est le revers de la médaille. Leur album Dark Eyes a rapidement fait le tour du web, du Québec, puis du monde. Sorti en 2012 de l’autre côté de la Manche, il a fallu l’automne 2013 pour l’avoir en physique.
A la Maroquinerie, en mars dernier, le public n’avait pas attendu la sortie française pour connaître les paroles et ne former qu’un avec le groupe. La communion était parfaite. Le groupe avait le sourire jusqu’aux oreilles et ne se ménageait pas sur scène. Mais, en vérité, ce n’était rien comparé à ce que le groupe a donné au Trianon, ce vendredi 15 novembre. (sérieusement c’était impressionnant)
L’histoire d’amour entre la France et Half Moon Run continue. Et lorsque Devon, porte-voix du groupe (étonnamment bavard ce soir-là), déclare "On vous aime Paris", le Trianon lui répond de la plus belle des manières : une standing-ovation à la fin d’un concert magistral.
(les incursions en italiques sont d’Emma)
Set list : "21 Gun Salute/ Nerve/No More Losing War//Turn Your Love/Judgment/Unofferable/Call Me In The Afternoon/Drug You/Need It/Full Circle/Fire Escape/Give Up/She Wants To Know/Vampire/Rocknroll Life"
Un grand merci à Erwan, Preste Concert et Half Moon Run.