Magazine Séries

Critique Ciné : Les Reines du Ring, un peu rouillées

Publié le 16 novembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

21013690_20130619111003303.jpg

Les Reines du Ring // De Jean Marc Rudnicki. Avec Marilou Berry, Nathalie Baye et André Dussollier.


Ce qu’il y a d’assez dommage avec cette comédie sociale c’est qu’elle ne sait pas vraiment comment orchestrer son univers. L’idée est là mais le tout peine un peu à décoller et à nous faire valser sur le ring. Je pense que le gros problème est d’avoir injecté dans le film trop de bons sentiments du coup on se retrouve avec une comédie dramatique un peu trop lourde et pas assez légère et fine. Le film tente avant tout de nous toucher avec son histoire mais cela ne fonctionne pas aussi bien que prévu. Notamment car Rose n’est pas l’héroïne dont Les Reines du Ring avait besoin. L’ensemble du casting, avec ses caricatures et ses clichés, est plutôt convaincant. Notamment Isabelle Nanty en directrice de supermarché imitant Annie Cordy et Muriel Robin ou encore Nathalie Baye en femme soumise qui n’arrive pas à se sortir d’un mariage qu’elle ne veut plus. La déception vient alors d’André Dussollier qui, en coach de catch, tente de nous jouer une Clint Eastwood décontracté sans que cela ne réussisse à détonner.
Rose, 30 ans, n’a qu’une idée en tête : renouer avec Mickaël, son fils de 11 ans dont elle a été séparée pendant plusieurs années. Lorsqu’elle découvre la passion de Mickaël, Rose pense avoir trouvé le moyen de briser la glace : elle va monter une équipe de catch avec ses trois collègues caissières.
Pour son premier film, Jean Marc Rudnicki ne sait pas trop où donner de la tête. Certes, son film est assez sobre visuellement mais c’est justement dommage car le film est alors beaucoup trop terne et ne parvient pas à faire décoller quoi que ce soit. L’univers du coach est un univers coloré, avec des personnalités fortes. Fort heureusement que le film a dans ses rangs des actrices comme Audrey Fleurot (Intouchables) en nymphomane en manque ou encore Corinne Masiero en bouchère bien costaud qui n’a pas peur de l’adversité. Les clichés que tente de nous représenter cette comédie sociale ne sont pas complètement ratés mais disons que j’aurais bien aimé que cela soit fait un peu différemment. J’aurais aimé un peu plus de finesse dans la manière de raconter les choses. Notamment l’histoire d’amour entre Jessica et Jonathan qui finie par devenir particulièrement ridicule. Ou encore l’histoire de Rose et de son enfant. C’était touchant mais pas comme cela aurait dû l’être.
Du coup, on se retrouve avec un film qu’il est difficile de ranger car il déçoit sur beaucoup trop de points. C’est là que l’univers du catch est sensé donner un vrai coup de fouet au film. Je me souviens d’un film récent sur le milieu du catch avec Jean Paul Rouve et Patrice Eboué. Ce n’était pas non plus trop la joie. La preuve que le cinéma français ne sait pas utiliser judicieusement un univers qui est déjà passé de mode depuis pas mal de temps. Car oui, on se souvient encore d’il y a quelques années où le catch était devenu un sujet à la mode et que tous les enfants voulaient en faire. Ici Michael semble inclus dans cette génération d’enfants mais cela ne fonctionne pas très bien car l’on sait pertinemment que tout cela est terminé depuis bien longtemps.
Note : 4/10. En bref, décevante comédie sociale.


Retour à La Une de Logo Paperblog