Les ingénieurs du Bristol Robotics Laboratory se sont inspirés des pompes cardiaques artificielles pour imaginer un robot égoutier patrouilleur qui pourrait sans dégoût aller mesurer la température, l’humidité et la qualité des eaux usées dans nos collecteurs urbains, et même… se nourrir de nos déchets organiques pour mener à bien ses missions !
Grâce à cet appétit de gourmet, cet humanoïde un rien cochon pourrait par exemple effectuer des tâches de surveillance toute l’année en toute autonomie.
Le dispositif utilise des matériaux intelligents appelés alliages à mémoire de forme qui agissent comme un muscle pour faire circuler les fluides dans un « estomac » artificiel de 24,5 ml.
Ce muscle artificiel, chauffé par un courant électrique, se contracte et pousse une dose de liquide prélevé dans l’égoût vers la pile à combustible, puis se refroidit et reprend sa forme initiale. Le cycle se répète ensuite. Cette solution est plus simple qu’une pompe à moteur électrique, et surtout moins fragile.
Un robot égoutier patrouilleur mesure la qualité des eaux usées et s’en nourrit !
L’électricité nécessaire aux mouvements et aux capteurs de surveillance proviendrait d’une pile à combustible microbienne, qui emploie des micro-organismes vivants pour digérer les déchets organiques et produire de l’énergie. Ce type de dispositif peut digérer des fruits et légumes pourris, des mouches mortes, des eaux usées, des boues et de l’urine humaine. Bon appétit !
Nous voici bientôt redevables envers nos amis robotiques de missions dangereuses et salissantes. Espérons qu’ils ne nous reprocheront pas un jour, devenus plus intelligents en plus d’être autonomes électriquement, de leur avoir confié ces travaux ignobles !
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