La Commission Européenne nivelle par le bas
Publié Par Parti libéral démocrate, le 16 novembre 2013 dans EuropeLa Commission Européenne se trompe de cible en critiquant l’Allemagne et en validant le budget français.
Un article du Parti Libéral Démocrate.
L’Allemagne enregistre de bons résultats économiques. Son taux de chômage, même s’il est meilleur que le nôtre, n’est pas exceptionnellement bas, à 5,2 %. Pourquoi s’en prendre à ceux qui gèrent sainement leur économie ? Ceci étonne d’autant plus que M. Barroso trouve le projet de budget présenté par la France « globalement satisfaisant » : progression des dépenses publiques de 20 milliards d’euros (1199 Md€ de dépenses prévues pour 2014 contre 1180 Md€ en 2013) et hausse des prélèvements obligatoires de 25 Md€ (976 contre 951 Md€). Malgré ces chiffres accablants, aucune réforme d’envergure n’a lieu. La Commission européenne voit le monde à l’envers.
Les perspectives démographiques allemandes (taux de natalité de 1,3 enfant par femme, contre 1,9 en France) justifient largement un excédent courant, d’autant qu’il repose pour trois quarts sur des exportations hors de l’Union européenne. Pour se préparer au coût massif à venir d’une société de retraités (pension et assurance maladie), il est normal que l’Allemagne joue les fourmis sur la période 1990-2020. « L’hiver sera rude ». D’ailleurs, si l’épargne et l’investissement productif n’étaient pas aussi réprimés en France, un excédent courant y serait également constaté, comme dans le reste de l’Europe, pour parer au déclin démographique comparé à l’Amérique du Nord et aux pays émergents.
La Commission se trompe de cible en décourageant une gestion saine du présent, d’autant que les Etats n’ont qu’un faible contrôle à court terme de leur balance commerciale. Elle devrait plutôt tourner ses yeux vers les pays qui laissent filer l’endettement à un niveau tel qu’aucune reprise économique réaliste ne permettra de le résorber. A rebours de cette tendance, le PLD exige pour notre pays un retour accéléré à l’orthodoxie budgétaire par un recentrage de l’Etat sur ses missions régaliennes. Nous appelons notamment à une baisse considérable de la fiscalité sur l’entreprise et le succès, et une baisse encore plus importante des dépenses publiques à raison d’un euro de baisse de la fiscalité pour deux euros de baisse des dépenses.
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