65.000 enfants visités
L’association Rêves de clown vient de célébrer, au centre hospitalier de Lorient (CHBS), quinze années d’animations hebdomadaires. Le projet porté par Michel Vobmann (Mimiche, une fois grimé), fondateur et aujourd’hui directeur des clowns, a bien grandi : quinze hôpitaux et 41 services sont régulièrement visités par ses troupes. Depuis 2005, plus de 110.000 personnes et 65.000 enfants ont été accompagnés dans les hôpitaux de la région. Leurs animations sont devenues une petite institution. « La confiance avec les soignants est le ciment de notre projet », affirme le clown.
« Avant chaque visite, ils viennent nous voir pour connaître le contexte et les précautions à prendre avec le patient », confirme Sandrine Goret, cadre de santé au service pédiatrique du CHBS.
« Ça peut aider la guérison »
« Et ça fait du bien à tout le monde : aux patients comme aux équipes. Faire rire un enfant ne le guérit pas, bien sûr. Mais ça peut aider la guérison. Et quand les clowns nous accompagnent sur des soins un peu invasifs, l’enfant est plus détendu, c’est beaucoup plus facile pour l’infirmière ». Artistes à part entière, ces clowns sont recrutés autant pour leurs qualités humaines que sur leur CV de comédiens, et sont ensuite formés pour intervenir en milieu médical. « Il faut de vraies qualités d’écoute, savoir s’adapter à chaque patient, chaque contexte, être rigolard dans une chambre et entrer à pas feutrés dans la suivante… Savoir se faire apprivoiser par l’enfant », insiste Michel Vobmann. Trouver la perle rare n’est donc pas chose aisée. « Il m’a, par exemple, fallu quatorze mois pour trouver un clown à Brest ».
Appel aux dons
Pour faire face à la demande, l’association voudrait aujourd’hui doubler ses interventions à Lorient, Vannes, Saint-Brieuc, Rennes et Brest, et recherche de nouveaux clowns. Un recrutement suspendu à la qualité des candidatures, bien sûr, mais aussi aux finances de l’association. Subventionnée à hauteur de 10 %, elle vit essentiellement des dons. « Et nous sommes aussi victimes de la crise. En 2012, les dons ont baissé de 31 % », lâche Michel Vobmann, qui en appelle à toutes les bonnes volontés pour aider Alex et les autres à continuer à rêver (*).