Le Chef de l'Etat a procédé hier à la pose de la première pierre de cette infrastructure en compagnie de l'ambassadrice de France au Cameroun. La diplomate française, Christine Robichon nouvellement en poste à Yaoundé, a volé la vedette à Paul Biya.
Jeudi vers 14h32, au moment de la cérémonie de la pose de la première pierre du 2è pont sur le Wouri, le Chef de l'Etat du Cameroun, s'est fait aider par la nouvelle ambassadrice de France, au moment de déposer solennellement la pierre à l'endroit indiqué au quartier Bona Ntonè Deïdo. Adoubant solennellement la société française Sogea Satom, maître d'œuvre de l'ouvrage. Quand on sait que c'est après plusieurs mois de gestation que l'entreprise adjudicataire du marché de construction du deuxième pont sur le Wouri a raflé la mise. Preuve que le Président de la République a donné son onction pour l'attribution de la construction de cette infrastructure d'un montant de 100 872 870 650 FCFA, à Sogea Satom. Surtout que la France contribuera hauteur de 87,6 milliards à la construction de ce pont. L'Agence française de développement (Afd) qui apportera la contribution majoritaire de l'hexagone a d'ailleurs été félicitée solennellement par Paul Biya pendant son discours. Le Contrat de développe-ment et désendettement (C2D) et le Budget d'investissement public (Bip) sont les autres financiers du deuxième pont sur le Wouri. Or en septembre 2012, les partenaires chinois semblaient tenir la corde au Ministère des Travaux publics pour être maître d'ouvrage. Aujourd'hui ils sont hors-jeu.
C'est plutôt la France qui ressort renforcée avec la présence de son ambassadrice Christine Robichon, aux côtés de Paul Biya, pour la cérémonie du futur pont sur le fleuve Wouri. Devant tout le parterre politique, administratif et économique de la région du Littoral mobilisé pour la circonstance. Avant même l'atterrissage sur le tarmac de l'aéroport international de Douala à 12h12, du Président de la République et de son épouse, le Gouverneur de la région du Littoral Joseph Beti Assomo conduisant la délégation administrative de sa région, des élus du Rdpc et des partis d'opposition comme le député Sdf de Wouri Centre Joshua Osih, constituaient le comité d'accueil. Que le couple présidentiel a salué dès sa descente d'avion à 12h21. Ensuite, tout au long du trajet vers la résidence présidentielle au quartier administratif Bonanjo, puis dudit lieu jusqu'au rond-point Deïdo, des élèves des établissements secondaires de Douala étaient massés de part et d'autre de la route pour acclamer Paul Biya.
Cérémonie onéreuse
A son arrivée au lieu de la cérémonie à Bona Ntonè Deïdo, le Chef de l'Etat retrouva sa suite ministérielle, diverses autorités, les chefs traditionnels Sawa et son fils Franck Biya.
Avant l'allocution du Chef de l'Etat, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala Fritz Ntonè Ntonè, le Ministre d'Etat Ministre de la Justice Laurent Esso porte-parole des élites du Littoral et le Ministre des Travaux publics Amba Salla firent des discours laudateurs. Dans un décor éclatant de luxe.
Au point de faire croire que la cérémonie de la pose de la première pierre du deuxième pont sur le Wouri, a manifestement coûté beaucoup d'argent. Avec des tentes climatisées, un somptueux chapiteau, une tribune construite avec un matériel onéreux, un site entièrement bitume, sans oublier des aménagements divers qui ont permis aux personnalités d'être confortablement installées.
Le projet de construction du futur pont de la capitale économique est constitué d'un pont avec tablier routier à 5 voies, dont deux de Douala vers Bonabéri et trois de Bonabéri vers Douala et d'un tablier ferroviaire deux voies. Les deux voies de l'ancien pont seront réservées au trafic Deïdo vers Bonabéri. Ainsi, les usagers allant de Deïdo vers Bonabéri auront quatre voies offertes, tandis que ceux de Bonabéri à Douala auront trois, soit sept voies au lieu de deux actuellement pour deux sens. Les travaux d'aménagement de cette infrastructure dureront 36 mois.