Dans la nuit de Dimanche 20 Octobre 2013, au cours de l’émission « Scènes de Presse » sur la chaine de télévision nationale CRTV, le RDPC et le SDF ont une fois de plus ou de trop, démontré aux téléspectateurs, leur connivence active contre le changement au Cameroun non seulement en se complaisant de leurs « victoires » au sortir des élections législatives et municipales du 30 septembre 2013 où l’un se conserve sa majorité obèse tant au parlement que dans les Communes, tandis que l’autre se maintient comme 1er de la classe des « faibles », ce qui lui permettrait de conforter sa revendication de statut de « leader de l’opposition », mais aussi et surtout, en s’attaquant simultanément et honteusement à un des leaders de l’Opposition camerounaise qui pourtant n’avait aucun représentant sur le plateau.
En effet, M. Owona Grégoire, Secrétaire Général du RDPC intervenant ès qualité, et Mme Yvonne MUNA MBI, cadre du SDF pouvaient bien jubiler « les victoires » de leurs partis politiques sur le plateau, mettant ainsi à nu leur « deal » qui n’est plus qu’un secret de polichinelle, lequel deal voudrait implicitement que l’un aide l’autre à se maintenir au pouvoir tandis que celui-ci fait tout pour empêcher l’émergence territoriale d’un autre parti de l’opposition qui puisse avoir officiellement meilleure position que celle du protégé. Mais de là à s’attaquer à un autre leader de l’opposition sur la base d’arguments difficilement compréhensibles dans une démocratie normale, dans une république moderne comme se veut le Cameroun, cela ne peut laisser indifférent tout citoyen, Homme politique ou non, rattaché aux valeurs républicaines et convaincues que l’émergence socioéconomique de notre Pays ne passera autrement que par la promotion de l’excellence et de la méritocratie là où on constate le favoritisme et l’affairisme sous le dos de la république ; la Res Publica, la chose publique.
Le fait de se moquer du Dr Adamou Ndam Njoya, Président National de l’UDC, qui selon notre Dame du SDF, ne mériterait pas d’être leader par ce qu’il est Maire et Son Epouse Député. Le fait que Sieur Grégoire Owona insiste là-dessus comme crime de lèse majesté, oubliant qu’il fait par ailleurs partie d’un Gouvernement à qui le Chef de l’Etat a prescrit entre autres de travailler pour l’avènement d’une « République exemplaire », est une injure à l’intelligence des Camerounais et un véritable tir en arrière dans le processus de démocratisation de notre pays et ne peut par conséquent nous laisser indifférents. Pour l’un, notamment Sieur OWONA Grégoire, tout est parti du cas de l’exécutif communal de Nkongsamba 3, où dame EYIDI, désignée par son parti le RDPC pour occuper le poste de Maire de cette commune, a connu un échec cuisant le jour de la session de plein droit, fasse au Maire sortant, dame ESSAME qui n’entendait pas laisser son fauteuil de maire alors que son Epoux occupe l’un des sièges de Députés du Moungo. Alors Sieur OWONA ne s’empêcha de recourir à ce qu’il considère comme précédent, notamment le cas « d’un Président de Parti Politique qui est Maire d’une Commune tandis que son Epouse est Député » ; pour l’autre, notamment Dame MUNA, tout est parti de ce que le journaliste ait cru nécessaire de reprocher au SDF, le fait de ne point favoriser une mutualisation des forces de l’opposition pour mieux faire face à la machine RDPC, elle répond en disant « qu’il y a eu une plateforme de quelques partis politiques mais qu’est-ce que ça a donné ?
Les choses sont claires, il y a un leader de l’opposition qui est là et les autres doivent venir s’aligner derrière lui. ……… ; vous êtes Maire, vous faites que votre femme soit député et vous voulez être leader, quel leader ? Les réalités sont là… ».
L’attitude de ces deux responsables politiques est révélatrice d’une chose grave ! Le RDPC et le SDF restent dans la logique de la république bananière où sur la base des affinités, on peut empêcher des citoyens valeureux de contribuer à la production nationale en permettant à ceux qui n’ont rien ou presque rien à apporter, d’occuper des postes qu’ils ne méritent pas tout simplement parce que ce sont des affinités qui fondent les promotions au sein des institutions républicaines. C’est la logique de la République - mangeoire qui va se partager sur la base des affinités diverses sans aucun souci de la production. Dans cette logique, on va dans une institution républicaine pas par ce qu’on se sent compétent pour aider efficacement cette institution à réaliser pleinement ses attributions, mais par ce qu’on est aidé par quelqu’un pour y aller croquer sa part de gâteau. On comprend ainsi aisément pour quoi, après plus de trente ans de règne du Renouveau et près d’un quart de siècle de retour au multipartisme, notre pays recule face au temps qui avance. On peut ainsi passer du statut de « Pays à Revenu Intermédiaire », c'est-à-dire pays en pleine émergence, à celui de « Pays Pauvre et Très Endetté » et que cela soit plutôt fêté. On comprend pour quoi à l’Assemblée Nationale, aucun Député RDPC n’a jamais fait une proposition de loi alors que l’initiative de lois, est l’un des moyens constitutionnels révolus aux Parlementaires pour aboutir à la prise en compte institutionnelles des doléances des citoyens qu’ils sont sensés représenter.
Puisque ces ennemis de l’évolution normale d’un pays ordinaire dans une démocratie normale ne cessent de brouiller les oreilles de nos concitoyens par ce discours misogyne, nous voulons ici, pas forcément à leur intention étant donné que nous les connaissons imperturbables dans leurs turpitudes, mais à l’attention des compatriotes et de l’opinion publique qu’ils tentent ainsi de détourner, que dans une république exemplaire à laquelle le Cameroun aspire, on ne doit pas sur la base subjective des affinités parentales, politiques ou affairistes, empêcher des valeurs d’émerger et contribuer à l’édification de la nation ; de même qu’on ne doit pas, sur cette même base, porter des citoyens et des citoyennes à des postes dont ils n’ont aucune compétence. Aucune émergence économique n’est possible dans un Etat où on piétine la méritocratie et le goût du travail bien fait. Dans une république normale, on doit être plus soucieux de l’équité dans le partage des fruits de la croissance, qu’au niveau de la production de cette croissance qui nécessite des compétences, l’engagement et la motivation patriotique pour aider à réaliser la production optimale.
A moins d’être fondamentalement de mauvaise foi, personne ne peut objectivement nier le fait que l’Honorable Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, est une icône parmi les rares icones de notre parlement et essayer de soutenir que cette compatriote n’est à l’Assemblée Nationale que par le seul bon vouloir de son époux est synonyme de malhonnêteté ou tout simplement de myopie politique tant ses interventions et contributions aux travaux parlementaires rehaussent l’image de notre auguste chambre. Qu’il s’agisse de ses prises de parole, des propositions d’amendements des différents projets de lois soumis à l’Assemblée Nationale, ou encore plus des propositions de lois qu’elle a pu faire dans la 8ème mandature. Il faut donc être dépourvu de toute conscience humaine et citoyenne, pour tenter de croire que cette citoyenne est à l’Assemblée par une quelconque faveur de son Epoux ou que son Epoux, le Dr Adamou Ndam Njoya est maire de Foumban par une quelconque faveur. On ne devient pas député par cooptation mais par élection aux suffrages universels directs du peuple souverain. C’est dire que ce n’est pas parce qu’un époux veut, qu’une épouse va devenir député. Il me semble donc important de faire des rappels suivants :
1. On est citoyen ou citoyenne avant d’être époux ou épouse si on veut. Le statut matrimonial de toute personne résulte de son libre choix tandis que son appartenance initiale à un Pays est une volonté de Dieu. Seul Dieu sait pour quoi il nous créés Camerounais et de ce fait, chacun doit pouvoir pleinement jouir de ces droits et devoirs citoyens.
2. Aucune loi ni aucun règlement de la République, n’interdit à une épouse de militer dans le parti dont son époux est leader et de ce fait de jouir des droits et devoirs dévolus aux militants.
3. Une épouse d’un leader politique dans un système démocratique, n’est pas obligée de partager l’idéologie politique de son époux et adhérer dans son parti. Si elle le fait c’est en son âme et conscience entant que citoyenne et non entant qu’Epouse. C’est le principe de libre adhésion qui est consacré par la loi et à l’Udc on connaît et respecte cela. On peut ainsi vérifier et se rendre compte qu’un Président Départemental de l’UDC , en l’occurrence Nji Fombam Salifou alors premier adjoint au Maire de Foumban, n’avait pas de problème à vivre sa vie sentimentale avec son épouse Présidente d’une Sous-section du RDPC et ni le Président National, ni aucun cadre ou militant de l’UDC n’avaient trouvé cela anormal parce que cette épouse est libre de partager son amour avec son époux haut cadre de l’UDC sans toutefois partager l’option politique de cet époux. C’est dire que Mme Ndam Njoya, si elle n’était pas convaincue de l’idéologie et de l’éthique UDC, pouvait entant que citoyenne ne pas adhérer à l’UDC et si elle choisit d’y adhérer, elle doit avoir les mêmes droits et devoirs que n’importe quel autre militant de ce Parti. En vertu de quoi donc, en vertu de quel droit, son Epoux doit-il l’empêcher de jouir de ses droits militants pour exprimer ses ambitions politiques de contribuer à l’édification de notre Nation en fonction de ses compétences et capacités qui sont pourtant avérées? Il lui revient de convaincre l’électorat (qui n’est pas limité aux seuls militants de l’UDC), qui va ou non l’élire selon qu’elle a su ou non mettre en valeur ses capacités personnelles intrinsèques. C’est parce qu’elle a ces valeurs, qu’en dépit de cette sirène rétrograde et désuète de ceux qui tirent le débat démocratique vers le bas, que cette valeureuse citoyenne, bien formée car nantie d’un troisième cycle en droit, et bien éduquée à la citoyenneté républicaine, réussit toujours à défier ses détracteurs nonobstant des pratiques de fraudes électorales massives qui font cours chaque fois dans sa circonscription. Elle a été élue, elle est réélue et elle sera toujours réélue aussi longtemps que son électorat lui fera confiance sur la base de son rendement parlementaire qui fait déjà nombre de jaloux. Au vu de ce rendement, les Camerounais rationnels, et soucieux du rayonnement de leur Parlement et du développement de leur pays, n’auraient pas pardonné à l’UDC et à son électorat s’ils avaient privé la nation d’une icône aussi brillante sous prétexte qu’elle est l’épouse du Président du parti politique dans lequel elle a librement choisi de militer entant que citoyenne. Eh bien sachez qu’à l’UDC, on ne mélange pas tout, on sait faire des distinguos nécessaires entre la vie privée et l’engagement public des uns et des autres. Le parallèle que le RDPC et le SDF font, traduit à suffisance les confusions qu’on observe entre les caisses publiques qui appartiennent à tous les Citoyens et Citoyennes, et les poches de ceux qui au pouvoir, sont appelés à administrer ces caisses au nom et pour le compte du peuple souverain.
4. Le mariage avec un leader politique, ne suspend pas l’exercice de la fonction politique par la gent féminine et à l’allure où vont les pontes du RDPC et du SDF, on se demanderait pourquoi ils n’interpellent pas le Président Paul Biya pour lui demander de réduire son épouse Chantal aux seules fonctions de ménagère devant rester garder les enfants à la maison au lieu d’occuper l’espace publique dans fonctions de Présidente d’Honneur de l’OFRDPC ou de Présidente fondatrice du Cerac et autre fondation reconnue d’utilité publique.
5. A l’UDC est dans l’intérêt de la république, les femmes ne sont pas réduites au rôle de bétail électoral qu’on manipule à dessein lors des compétitions électorales ; elles ne sont pas réduites au statut de ménagère quand bien même elles ont de la compétence à exprimer ; mais elles sont considérées et traitées comme des citoyennes à part entière jouissant des mêmes droits et devoirs que les hommes. Ici, la parité-genre n’est pas un slogan creux et c’est tant mieux pour la république.
6. La négation manifeste des valeurs de la culture de parité genre, bien que renforcée par les dispositions bibliques et coraniques ainsi que les pratiques coutumières ancestrales, ne saurait oblitérer la réalité politique évidente de nos jours, qui place la femme dans la posture avant-gardiste de la nouvelle politique républicaine, démocratique et citoyenne. Leur nombre et leurs valeurs intrinsèques, leur intégrité avérée relativement meilleure par rapport à celle des hommes, dictent pour tout démocrate, pour tout républicain, une approche intégrative et non exclusive sur la base des considérations plutôt subjectives.
7. La misogynie créée, entretenue et développée par le RDPC et ses alliés pensant agir contre l’UDC, ne saurait prospérer dans un espace politique constitué des citoyens de plus en plus éveillés et avisés. Que ces hommes et femmes politiques misogynes et misonéistes d’une époque ancienne et à jamais révolue comprennent une fois pour toutes, que leur discours de bas étage n’émeut personne et qu’ils ne réussiront jamais leur tentative de tirer le débat politique aussi bas que leur apparent niveau politique illustré par leurs différentes prestations publiques généralement peintes de médiocrité. Monsieur Owona Grégoire devrait savoir que les Camerounais attendent de lui, une plus value visible dans l’action gouvernementale susceptible de contribuer à l’amélioration du vécu quotidien des citoyens plutôt que les gueules rétrogrades qui déshonorent la république quand elles sortent de la bouche d’un membre du gouvernement dans un système qui se veut démocratique. Du portefeuille de Ministre Délégué chargé de relations avec les assemblées, à celui de Ministre du travail et de la sécurité sociale, on attend toujours et en vain, de vous voir l’apport concret de Monsieur OWONA Grégoire comme Membre du Gouvernement; et on ne l’a jamais aussi bien vu que quand il est dans son rôle théâtral de mas quotte du RDPC défilant tout feu tout flamme au boulevard du 20 mai à Yaoundé. Il ferait mieux ces derniers temps au moins, d’engager son ministère dans la relecture de la loi n° 92/007 du 14 août 1992 portant code de travail, loi qui aujourd’hui porte de nombreuses limites par rapport à la promotion d’une véritable compétitivité de nos entreprises, plutôt que de chercher à s’illustrez dans des shows qui le déshonorent dans la plupart des cas ; Comme par exemple devant le Conseil Constitutionnel l’autre jour, où il a cru pouvoir prendre la place du législateur en soutenant implicitement que les Duala ne sont pas concernés par l’exigence du code électoral sur le respect de la composante sociologique à Wourri centre parce qu’en dehors de cette circonscription, ces compatriotes ne peuvent avoir de député nulle part ; justifiant ainsi le fait qu’à Wouri Centre, cité plus que cosmopolite, le RDPC n’ait aligné que trois Duala sur les trois places possibles. Comme ces gens du pouvoir se plaisent souvent dans des exemples, je peux me permettre d’inviter Sieur Owona et Dame Muna de jeter un regard fugitif dans le monde, pour voir que le monde a longtemps dépassé le cap des considérations misogynes dans lesquelles ils veulent tirer les Camerounais aujourd’hui. Que diriez-vous du couple Hollande/Royale en France ? de J.M et Marine Lepen ? Du couple Bill et Hilary Clinton aux Etats Unis ? De Benazir Bhutto, fille d’Ali Bhutto au Pakistan? Du couple Laurent et Simone Bagbo en Côte d’Ivoire ? Eh bien sachez le, le Libéria, le Brésil, l’Allemagne etc. sont des pays ayant chacun une femme à sa tête et il me semble que le Cameroun misogyne que vous entretenez, n’ait pas une situation enviable par rapport à celle de ces pays, bien au contraire.
Retenez donc qu’en matière de l’éthique républicaine comme ailleurs, l’UDC est avant-gardiste et que vous ne réussirez jamais à le tirer bas dans la boue où vous vous plaisez, car ce parti politique restera toujours haut et tirant en hauteur le débat politique et les citoyens de notre pays pour la construction d’une république propre, travailleuse et compétitive. Le Président de la République, Président National de votre Parti, a souvent prescrit de suivre l’esprit des lions et je vous rappelle ici, que le meilleur exploit des lions est obtenu en 1990 en Italie et sur la base de la compétence, deux frères utérins étaient sur le terrain et des joueurs issus de l’ethnie de ces deux joueurs représentaient au moins 45% de l’effectif alors que le Cameroun compte plus de 200 ethnies. Aucun Camerounais n’était préoccupé par cela car sur le chantier de la production, il est convenable que les meilleurs soient au front même s’ils sont d’une même famille génitale pour nous apporter cette fois là à nous tous, les meilleures satisfactions possibles.
Les gens qui animent nos institutions devaient être autant des équipes des lions indomptables de cette époque là ! Ainsi donc, on devrait cesser de voir par exemple la Mairie, l’Assemblée Nationale, le Sénat ou le Gouvernement, comme des reposoirs où l’on va simplement pour manger et où on peut donc chercher à parachuter par tous les moyens. Il convient de prendre conscience qu’il s’agit là des différents fronts du chantier de la production nationale où seuls les plus méritants en termes de compétences, d’engagement patriotique et de sens élevé de l’intérêt général, devraient être démocratiquement portés sur cette base et rien que sur cette base pour permettre à la république de d’assurer une productivité optimale au profit du peuple. C’est le prix à payer pour réaliser l’émergence tant souhaitée. Au SDF, nous comprenons que Social Democratic Front soit aussi vite devenu le Social Dictator Front comme il fallait s’y attendre ; mais de grâce qu’on épargne toute la classe politique de l’opposition de cette dictature interne en vigueur dans ce parti en voulant imposer aux autres formations politiques, un alignement béat. Si pour le SDF et ses cadres, la finalité c’est le nombre de places occupées à l’hémicycle ou le nombre de mairies contrôlées qui soient supérieur à celui de n’importe quel autre parti politique de l’opposition camerounaise, pour nous et pour la majorité des camerounais, c’est le changement du système gouvernant actuel qui est la vraie finalité. Et tant qu’on se croit très fort mais sans pouvoir seul arriver à cette finalité là, il faut conclure qu’on est autant faible que les autres qu’on minimise et qu’en ceux-là, il y a quelque chose que vous n’avez pas ; comprendre tout simplement cela, appelle à une logique de complémentarité devant conduire à la fédérations des expériences et des ressources sur la base d’une plateforme négociée et convenue dans un esprit politique coopératif. Qu’on arrête un peu ces égos plutôt surdimensionnés et qu’on revienne à des meilleurs sentiments républicains. La politique ne doit pas être un raccourci pour l’enrichissement personnel de ses acteurs mais plutôt un moyen pour ceux-ci de se mettre au service du peuple.
Correspondance : Koupit Adamou, Membre du Bureau Politique de l’UDC.