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Cameroun - Pose de la première pierre : Paul Biya oublie les nombreuses victimes des inondations de Douala :: Cameroon

Publié le 15 novembre 2013 par 237online @237online

Lors de la cérémonie de pose de la première pierre marquant le début des travaux du deuxième pont sur le Wouri, la curiosité du reporter, nous a fait remarquer la froideur qui caractérise les hommes politiques Camerounais.

De Laurent Esso ministre d’Etat en charge de la Justice et garde des Sceaux, fils originaire de la région du Littoral, à Paul Biya le Chef de l’Etat, en passant par le ministre des Travaux Publics, Patrice Amba Salla aucune allusion n’a été faite à l’endroit des populations vulnérables, durement frappées par les pluies, qui vivent dans les quartiers enclavés de Douala, et, qui constituent pourtant l’essentiel des troupes mobilisées par Françoise Foning pour accueillir le président national du Rdpc.
Plus grave, pas un seul mot de compassion, n’a filtré du discours de circonstance, de Paul Biya, à la tête du Cameroun depuis trente-un (31) ans, à l’endroit des populations de la ville de Douala, la capitale économique du Cameroun, victimes des intempéries suite aux fortes averses.
Ces deux dernières semaines, la mégalopole connait une forte pluviométrie qui a laissé des stigmates. Et, causé des dégâts matériels importants. De nombreux quartiers sont la cible de la furie du ciel. Les inondations sont visibles dans plus de la moitié de cette ville cosmopolite.
Les zones les plus touchées, sont Pk8, Pk 11, Pk 14, Cité des Palmiers, Béedi, Bepanda, Logbaba, Nyalla, le lieu-dit village, Akwa, Banamoussadi, Barcelone, New-Bell, Bonapriso…
L’on pouvait voir des maisons, stations-services, véhicules, engins à deux roues, édifices publics, englouties ou emportés par les eaux. La brièveté de notre séjour dans cette partie du territoire Camerounais, ne nous a pas permis de relever les identités des nombreux cas de disparitions en vie humaine qui nous ont été signalés.
Comment comprendre l’indifférence affichée par les autorités politiques et administratives, qui, en même temps se réjouissent du score du Rdpc, le parti au pouvoir, lors de la dernière élection couplée du 30 Septembre 2013, dans cette partie du Cameroun avec plus de 63% de votes favorables ?
La gloriole du roi
Après trente-un (31) ans de présence interrompue à la tête du Cameroun, le régime de Yaoundé affiche ses plus beaux trophées. En guise d’oripeaux, la gérontocratie régnante affiche des réalisations en cours ou à venir. Tenez, le port en eaux profondes de Kribi dont la pose de la première pierre a eu lieu en octobre 2011, les Barrages hydro-électriques de Memve’le et Lom Pangar de juin et Août 2012, l’autoroute annoncée de Douala-Yaoundé, l’usine à gaz de Logbaba, la Cimenterie Dangote, Ciments de l’Afrique (Cimaf, investissement marocain), le 2e pont sur le Wouri, l’usine à tracteur d’Ebolowa, le fer de Mbalam, …et bien d’autres projets encore sur papier, à l’instar de l’usine de montage d’automobiles, constituent la trame de fond des discours des dirigeants Camerounais, sans cesse en quête d’arguments pour justifier le règne éternitaire de Paul Biya.
Entre temps, il y aura eu trente-une (31) années de régression. Au cours desquelles les Camerounais ont assisté impuissants à la vente des sociétés de l’Etat. A la perte de confiance des investisseurs étrangers. A la montée de la corruption, dans tous les secteurs de la vie et du chômage généralisé des jeunes diplômés.
Au trafic d’organes humains. Le Cameroun est même devenu une des plaques tournantes des trafiquants de drogue, et, la multiplicité des sectes est une réalité, tout comme la désillusion des jeunes dont la seule porte de sortie reste l’immigration… voilà une partie du vrai bilan politique du régime de Paul Biya.


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