Médiocrité primo ministérielle ordinaire

Publié le 15 novembre 2013 par Mister Gdec

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  Le Ayrault du jour a beau tenter de se présenter dans la posture si rigide et bien peu crédible (le rôle est tellement surjoué qu’il en devient ridicule) du héraut hollandais droit dans ses bottes, il n’a probablement convaincu personne, ni à droite, ni à gauche, ni même dans sa famille politique réelle bien que non assumée : le centre. Pire, il est apparu comme un premier ministre énarchisé totalement coupé des réalités de la France d’en bas. Révolte contre une réforme scolaire bâclée accentuant l’inégalité sociale et géographique, exaspérations fiscales de tous bords (l’impôt, oui, mais pour quoi faire ?), incompréhension quant à l’augmentation de la TVA jugé pourtant par les mêmes « impôt le plus injuste et inégalitaire qui soit », plans de licenciements massifs sans solutions de reclassement et avenir de l’emploi totalement obscurci, rien ne semble l’émouvoir d’aucune manière. Pas même un niveau d’impopularité jamais atteint par un gouvernement de la 5ème République… (Vivement la 6ème !). Alors que des préfets bien plus au fait de ce qui se trame dans les couches profondes de notre société civile – sur un registre un peu plus localisé que celui des notes de bureau parisiennes – lui ont fait savoir ce qu’il convenait de penser du niveau d’exaspération des français de tous bords, le Monsieur préfère continuer de proclamer (avec bien peu d’enthousiasme en vérité…et dissimulant bien mal sa propre exaspération personnelle) qu’il est dans son bon droit, et dans le chemin qui convient… On a vu où l’autobahn de l’austérité  a emmené son cousin grec, Papandréou. Mais il n’en a cure, comme s’il ne se sentait pas concerné par les méandres du fleuve qui risque fort de l’emporter, lui et ses semblables… Monsieur se contente de balayer d’un revers de la manche toutes les critiques, toutes les expressions divergentes de sa vraie voie, qu’il juge aussitôt dans sa grande majesté et son immense supériorité comme vaines et non fondées, sans même faire semblant de les analyser. Même le journaliste qui l’interroge est illico presto inséré dans les strates insondables de la pure médiocrité qui lui sied probablement selon l’Auguste à ravir… On lui donne du « mon pauvre Monsieur », là où il aurait s’agit de se montrer bien moins princier face à tant de colère populaire, dont les questions du journaliste ne sont que l’interprétation. Dans le même élan de superbe orgueil terriblement indifférent aux souffrances de ses quasi sujets, alors qu’est évoqué le projet d’une autre fronde de son – autrefois…. – camarade Mélenchon,  dans sa grande magnanimité, Monsieur Le Premier Du Nom appuie ostensiblement sur le qualificatif d’EXTRÊEEME gauche comme pour nous rejeter à travers l’insigne Mélenchon dans les douves de notre infamie, à la même misérable manière dont le font,  tant et toujours, si banalement et si grossièrement, mais néanmoins si imperturbablement, faute d’arguments et de contre-pouvoir médiatique, les sbires libéraux de sa sorte, nous repoussant si tristement mais néanmoins abusivement dans le même sac que celui de l’extrême droite

 Tant de mépris face au bon peuple de France mérite bien une sanction, sans doute.

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"Face à l’accumulation [des] mauvaises nouvelles, il règne un climat douloureux, un sentiment d’accablement qui empêche de se projeter dans un avenir meilleur, lit-on dans un extrait publié par le journal. C’est sur ce terreau que prospèrent les ferments d’une éventuelle explosion sociale."(source)