Le Sikkim, terre de sommets enneigés et de crêtes escarpées, inspire le randonneur dans sa quête de paysages époustouflants et tranquille. Pour notre deuxième étape de randonnée, nous continuons notre route à travers les champs, les villages et les forêts entre Yuksom et Tashiding, petit village au pied du monastère le plus saint du Sikkim. Cette balade pourrait être celle des monastères puisque nous allons à la découverte de trois monastères ou gompa sur notre chemin, et un quatrième en arrivant à Tashiding.
Ca grimpe jusqu’au Dubdi Gompa
Le Dubdi Gompa qui surplombe deux vallées.
La matinée commence fort. Après un petit déjeuner copieux chez Gupta à Yuksom, nous prenons la route. Direction le monastère de Dubdi (Gompa), qui surplombe Yuksom. 40 minutes d’ascension sur un beau chemin de pierres. C’est raide ! Une fois en haut, on découvre ce petit monastère sans prétention, à un emplacement idéal, entre 2 vallées. A mi-chemin entre deux villages, les moines présents sont en pleine douche quand nous passons. Juste le temps de faire quelques photos et de s’imprégner du lieu, et nous partons sur la route en direction de Tashiding.
L’éntrée fleuri et « drapeauté » du Monastère
De Dubdi de Tsong, à flanc de côteaux
Quelques sommets au loin
Un sentier s’enfonce dans la vallée suivante en direction du village de Tsong. De bifurcation en bifurcation, toujours en suivant le chemin de droite que nous parait plus logique, nous arrivons une à la fin du chemin. Depuis, une « nouvelle route » a été construite entre Yuksom et Tsong. Celle-ci coupe l’ancien chemin. Donc nous voilà sur cette « route » qui est plus un gros chemin de terre où nous croisons des locaux et des arbres qui marchent ! La vallée est juste superbe à cette endroit, un lieu idyllique où loge une famille. Juste avec un torrent d’eau , de la végétation luxuriante, une petite maison digne de la petite maison dans la prairie…Dommage que la route va venir gâcher tout ça dans quelques années, mais sûrement une grosse avancée pour ces personnes et le village. Se faire livrer en voiture plutôt que de se faire 1h de marche à pied pour aller acheter le pain…Ça doit être pas mal !
On en croise partout ici : Des arbres à jambes et qui marchent !
Tsong est un village à flanc de coteau, traversé par cette nouvelle route en pleine construction. Nous croisons des villageois à qui nous demandons notre chemin, et qui nous accompagne jusqu’à l’ancienne bifurcation du chemin vers Tashiding. Effectivement, seuls, on ne l’aurait pas vu.
Un champ de Cardamone
A travers les champs de Cardamone
Nous étions un peu redescendu depuis le Dubdi gompa, du coup, il faut remonter. Notre prochaine escale sera tout en haut de la montagne, le Hongri Gompa. La chemin grimpe à travers les champs de Cardamone, vous savez cette épice que l’on trouve dans nos supermarchés. Nous n’avons toujours pas vu comment on passait de la plante à l’épice, mais les champs envahissent nos alentours. Le paysage change. Nous passons un nouveau torrent, nous continuons sur notre chemin en discutant. Un monsieur nous arrête et nous demande où nous allons. Raté, nous nous sommes trompés de chemin. On rebrousse chemin avec notre guide, qui nous « dépose » devant une bifurcation à angle optu que nous n’avions absolument pas vu ! Deuxième fois que nous sommes « sauvés » par les locaux, adorables. Allez, c’est reparti, ça monte dur ! C’est la dernière ligne droite, enfin, la dernière montée. Elle est longue. On fait une pause au niveau d’une étable avec une vue magnifique sur les vallées qui nous entoure. Pause biscuit et eau au soleil, que c’est agréable d’être ici.
La Vue depuis notre pause à l’étable
Dernier effort d’ascension, nous arrivons à Hongri Gompa
Après la pause, l’effort de nouveau. Nous n’avions pas terminé la montée. Encore quelques centaines de mètres et nous arrivons tout en haut au Hongri Gompa, un ancien monastère isolé, mais toujours habité par de jeunes moines et leurs maîtres. Ils nous évitent gentiment, fuit notre regard, mais ils sont là à apprendre. On ne saura pas à qui est la maison qui jouxte le monastère, au maitre ou à une famille, mais la décoration et l’aménagement sont tops. Terrasse et fleurs en tout genre, ça pète
! Pour la petite histoire, ce monastère aurait été déplacé d’une crête encore plus haute pour échapper aux ravages du Yéti ! A bon entendeur Nous en voyons la fin Un panneau nous indique le chemin vers Tashiding. Cette fois, nous voyons notre prochaine étape de là où nous sommes, le Sinon Gompa, sur l’autre versant. Nous savons déjà que le chemin sera plutôt plat pour le rejoindre. CoolUn gros plan de la façade, juste magnifique.
La maisonette avec pots de fleurs, balcon et terrasse devant !
Les jeunes moines du monastère
Une des vues des vallées alentours depuis le chemin
Et la descente commence…
Nous commençons par descendre un peu et nous enfoncer dans la forêt. Quelques centaines de mètres plus loin, nous arrivons de nouveau sur cette nouvelle route de terre. Nous continuons, cherchons à acheter de l’eau en bouteille, mais aucune échoppe ne vend de l’eau (aie, nous n’avions pas prévu ca!). Du coup, on continue un peu et un trouve un spot en retrait de la route pour pique-niquer nos chips et gâteaux. On pensait aussi pouvoir se restaurer sur le chemin, mais ici, les échoppes de rues ne sont pas autant légion que dans le reste de l’Inde et d’Asie. Bref, quelques chips et oreo plus tard, nous reprenons la route vers le dernier monastère de notre chemin. Nous arrivons au Sinon Gompa. Ce monastère surplombe la vallée de Tashiding. En face, sur l’autre versant, nous apercevons notre prochaine destination et prochain trek, Rabangla et l’ascension du mont Maenam (3120m). D’en haut, nous voyons aussi, le très sacré monastère de Tashiding, le plus saint du Sikkim, par lequel nous terminerons notre chemin des monastères aujourd’hui.
Un champs de drapeaux blancs nous acceuillent à l’éntre du Gompa
Une vue depuis le monastère
Dernière ligne droite jusqu’à Tashiding.
Nico sur le chemin qui borde la crete et la vue depuis le chemin – descente vers Tashiding
Il ne s’agit plus que de descendre à travers la « jungle » comme ils disent ici. Nous nous enfoncons dans la forêt pour quelques centaines de dénivelé avant de commencer à retrouver la civilisation. Nous longeons une crête qui descend droit sur Tashiding, et tout du long, des maisons, des champs, des villages le bordent. Encore une fois l’heure est à la rencontre, des bonjours, quelques discussions rapides, des coucous aux enfants, des regards intrigués, des questions sur où l’on va… La descente n’en fini pas. Je commence à avoir les jambes vraiment fatigués de descendre.
Céline et ses deux sacs pour la dernière ligne droite. Toujours la forme après 20kms !
Enfin, nous arrions sur la route. Un homme nous interpelle. « Êtes vous les touristes qui ont envoyé leurs sacs en Jeep ce matin? » et oui, c’est bien nous ! Le monsieurs tient une guesthouse, et nos bagages sont chez lui. Nous passons voir mais après notre petite marche, nous rêvons tous les deux d’une douche chaude, ce que le monsieur ne peut pas nous offrir, dommage. Du coup c’est la surprise de la journée ! Nous devons faire encore 2kms avec nos gros sacs sur le dos ! Youpi
Surtout que nous n’avons toujours plus d’eau (vous vous rappelez, nous n’avons pas pu en acheter). On demande à chaque boutique, mais toujours la même réponse négative. On décide de suivre la route, moins à pic et avec des boutiques, plutôt que le shortcut vraiment crevant et surement casse gueule avec tous nos sacs. Et c’est tant mieux, nous avons trouvé de l’eau ! 1l descendu en 5min top chrono !! C’est bon, la machine est repartie 2kms plus loin, nous nous rendons vers le plus bel hôtel du Bazaar, le Yatri Niwa. Effectivement, nous avons une grande chambre, un vrai lit double comfortable (ca change !), des draps, et une douche chaude Bon, c’est plus cher même si on a pas mal négocié, mais ca valait le coup. On a bien dormiLa salle du moulin à prière du Gompa de Tashiding
La cloche de Tashiding béni par le Dalai Lama en 2008
Et pour finir en beauté, la petite montée vers le monastère de Tashi Ding, magnifique !
Un chemin de bouddha, différent de la Birmanie, mais toujours le meme esprit !
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