J’ai (re)découvert avec plaisir plusieurs des films des frères Coen grâce au cycle Coen diffusé sur Arte ces dernières semaines et j’ai comme l’impression que leur dernier long métrage a quelque peu perdu cette petite touche de folie qui leur ai propre. Un film plus sage il me semble, drôle mais moins loufoque. Quoiqu’en cherchant bien on peut trouver dans cette comédie dramatique une large dimension comique à travers des dialogues savoureux, et surtout les innombrables péripéties que vit le personnage principal (le fil rouge avec le chat notamment m’a vraiment fait rire).
Le film montre le New York du début des années 60 avec élégance et émotion. Je me suis très vite laissée attendrir par Llewyn Davis. Il faut dire qu’Oscar Isaac possède quelque chose de touchant. Un regard, une voix… La toute première scène où on le voit chanter m’a totalement envoutée. Ensuite, je me suis laissée porter par le film, sans savoir si l’histoire m’intéressait vraiment.
Autour de Llewyn le looser, une pleyade de personnages : le duo Jim and Jean (joués par Justin Timberlake et Carey Mulligan), un jazzman obèse et héroïnomane (joué par l’excellent John Goodman) et son chauffeur (Garrett Hedlund, personnage assez mystique) ou un producteur cynique (F. Murray Abraham).
Amateur de musique folk, vous serez aux anges car la bande son du film en fait un bel hommage. Le film est d’ailleurs très largement inspiré de la vie du chanteur de la scène musicale du Greenwich Village Dave Van Ronk dont la BO contient quelques titres.
Ce n’est certainement pas la réalisation que je préfère des frangins mais cela reste le portrait touchant d’un musicien et d’une époque.