Je suis une fine gastronome. Manger est mon plus grand plaisir dans la vie (oui oui) et il fut un temps qui me parait être très très lointain où je ne crachais pas non plus sur une bonne bouteille de vin.
Mais ma vraie passion gastronomique, ce sont les pizzas. Oui bon ok, la pizza n’est pas le met le plus fin qu’il t’ai été donné de gouter mais quand même, quand c’est bien fait (vraiment bien fait), au feu de bois et tout, une pizza peut devenir carrément orgasmique.
Le problème, c’est qu’à Trifouilly nous n’avons plus de pizzeria digne de ce nom, la seule qui était valable a fermé ses portes il y a des mois. Je suis donc frustrée de la pizza, à la recherche perpétuelle de l’objet de mon désir. D’autant plus depuis mon séjour en Italie où j’ai découvert une tout autre façon de faire qui m’a vraiment emballée.
Bref
L’autre soir, avec le Mari nous décidons de sortir manger en ville dans un resto italien qui se défend pas trop mal en pizzas. Manque de bol, il était fermé. Nous nous sommes donc rabattus sur un resto traditionnel qui proposait aussi des pizzas à sa carte. En entrant, nous sommes accueilli par un vrai italien d’Italie qui se pavanait fièrement devant un magnifique four à pizzas de compet’. Sentant l’orgasme arriver, je me suis dit qu’on avait enfin trouvé THE place et je trépignais d’impatience en attendant ma « jambon de Parme-Mozzarella ».
Après un teasing pareil tu te doute bien que l’objet de ma convoitise était loin, mais alors très très loin de satisfaire mes papilles.
La pizza était belle mais n’avait aucun goût, j’ai même été obligée de la saler.
Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive, étant très difficile en pizza. La soirée aurait pu se terminer et puis c’est tout.
Sauf que ce pizzaiolo prétentieux nous a demandé si « la pizza était bonne » en venant nous débarrasser. J’allais pas lui mentir, je me suis fendue d’un « ça va ». Encore une fois on aurait pu s’arrêter là mais il a insisté « comment ça « ça va », c’est tout? ». Du coup qu’est ce que je pouvais faire? Je lui ai dit la vérité « ben franchement, elle avait pas de goût cette mozzarelle, ni le jambon d’ailleurs, puis l’huile pimentée il faudrait qu’elle macère un peu plus parce que là, elle a à peine le gout de l’huile d’olive ». Sur quoi je me suis vu répondre, en gros, que je n’avais pas l’habitude de manger de vraies pizzas italiennes avec des produits italiens.
Fallait pas insister.
Bien sur, le macho rital je l’ai vexé.
C’est con parce que on aurait pu en rester là mais je me suis sentie agressée, j’ai horreur de devoir dire des choses désagréables aux gens (ayant été moi-même serveuse, je sais à quel point c’est énervant).
La mauvaise pub qu’il s’est faite le mec juste à cause d’une pizza et de son bagou!