Contrairement à ce que pourrait laisser croire leur nom de scène, Wall Of Death est tout sauf un groupe de métal. Massive mais sensuelle la musique de ces parisiens convole plutôt vers les cieux psychés. Ou presque. Gabriel au chant, Brice au clavier, Adam à la batterie, voilà pour les présentations. Non, il ne manque pas de basse, il ne manque même rien à ce trio qui est capable de naviguer d’un style à l’autre.
Tantôt garage, tantôt psyché, Wall Of death fait exploser les barrages, ce qui donne un mélange de riffs en cascade, une batterie lourde mais précise, du farfisa et des synthés pour la touche vintage. Les dosages sont parfaits, le cocktail explosif, et te fait autant d’effet qu’une pastille de LSD. Les oreilles en voient de toutes les couleurs mais surtout elles sont portées par le chant si particulier de Gabriel, grand chevelu au timbre de voix si particulier.
The Black Angels a succombé aux sirènes de Wall of Death et ont décidé de prendre le trio sous leurs ailes. En leur offrant d’abord leurs premières parties à Bruxelles, puis dans toute l’Europe et au Psych Fest à Austin. Le conte de fée ne s’arrête pas là, puisque les rockeurs les invitent dans leur studio aux Etats-Unis pour enregistrer leur premier album, avec leur ingé son Brett Orrisson. L’album, c’est Main Obsession. Sorti en 2013 sur le génial label Born Bad est la synthèse entre le rock US et le rock UK. Le psyché d’un côté, le pop et shoegaze de l’autre. Sec et évanescent, noir et chamanique en même temps. Un album kaléidoscopique, à l’image de l’artwork d’ailleurs qui mélange les atmosphères, brouillent les cartes, brouillent le cerveau aussi. On en ressort lessivée mais apaisé et heureux.