Voici donc ici exposée une partie seulement de cette vérité auquelle il a bien fallu se résoudre en ce qui concerne mon intervention sur le Nouvelobs. Il est vrai qu'ailleurs... on est beaucoup moins scrupuleux : on a la fâcheuse habitude d'aimer la vérité comme c'est pas permis... ici !
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A propos des négociations de Genève sur le nucléaire iranien le 9 novembre, les pays réunis ont parlé d'une France intransigeante désignée comme responsable de l'échec des pourparlers. Les faucons se réjouissent (les néo-conservateurs américains, le gouvernement israélien et l'Arabie Saoudite). Les colombes, elles, battent de l'aile.
" Diplomatiquement, la stratégie de la France est payante auprès d'Israël, de la Turquie et surtout de l'Arabie saoudite, puisque Paris s'est posé comme l'interlocuteur privilégié de tout ceux qui ont une peur bleue de la bombe iranienne", décrypte Gauthier Rybinski, spécialiste des questions internationales à .
Il y va également des intérêts économiques de la France dans la région, où, ces derniers mois, Paris a multiplié les signatures de contrats notamment avec l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. La France compte également sceller assez rapidement un accord capital avec la monarchie wahhabite sur la livraison de missiles sol-air et pour la vente d'avions Rafale au Qatar : " Échaudés depuis qu'ils se sont retrouvés esseulés en rase campagne après la volte-face d'Obama sur le bombardement punitif contre le régime syrien, les Français sont sans doute animés par un désir de revanche", note Gauthier Rybinski.
Qu'il soit permis de préciser ceci : parler d'intransigeance de
La France à propos de ces négociations, c'est sûrement un raccourci un peu court et un abus de langage, voire une insulte, car enfin, s'agit-il vraiment de la France, de son Peuple souverain ? Ne s'agit-il pas plutôt d'une présidence Hollande et d'un gouvernement dont le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, ministre élu par personne, ne sait plus comment satisfaire, dans la continuité d'un Sarkozy tout aussi zélé, les desiderata d'une puissance étrangère nommée Israël.
Rappelons qu'il n'y a aucune légitimité populaire et démocratique ni aucun précédent diplomatique derrière cet engagement.
D'autre part, on ne manquera pas de noter le vocabulaire d'un ministre des affaires étrangères qui n'a plus aucune retenue ( 1) ; un vocabulaire et un langage, là encore, en rupture totale avec notre tradition diplomatique européenne de ces cinquante dernières années, du quai d'Orsay à l'Elysée ; vocabulaire qui appartient à une région, et un pays en particulier, que Fabius ferait bien de fréquenter mais du bout des pieds car, Netanyahu et son gouvernement de coalition d'extrême droite ne sont pas plus fréquentables sous un drapeau israélien que sous celui d'un drapeau tricolore.
Dans le cas contraire, devra-t-on alors exiger le départ de ce ministre prête-nom et porte-voix ?
Et pour ne pas conclure... on précisera ce qui suit : que l'on sache en haut lieu que cette politique qui viole tout ce qui a fait la réputation de la France dans le monde, admiration et respect, participe, à gauche, du dégoût qui n'en finit pas de gagner les coeurs et les consciences.
Aussi peut-on affirmer sans risquer d'être contredit : plus personne ne lèvera le petit doigt pour sauver ce gouvernement et cette présidence, et l' on n'aura alors qu'un souhait : que toutes les élections à venir leur soient fatales !
1 - A propos de Bachar El Assad Fabius déclarera : "Cet homme ne mérite pas de vivre". A propos des touaregs du Mali : "Ces barbares..."
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Pour prolonger, cliquez : L'Iran et la bombe : l'avoir ou pasPorter la crise au coeur du PS et des Verts