Journée mondiale du DIABÈTE: La clé est dans le contrôle de la glycémie – InVS et IDF

Publié le 14 novembre 2013 par Santelog @santelog

Le diabète de type 1, soit environ 5% des cas de diabète, touche plus de 120.000 personnes, en France, majoritairement des enfants et des jeunes adultes. Alors que la Journée mondiale du diabète, célébrée le 14 novembre, est axée sur les notions d’éducation et de prévention, ces priorités prennent tout leur sens alors que l’apparition du diabète de type 1 semble de plus en plus précoce et entraine des complications de plus en plus nombreuses chez les jeunes adultes. Cette analyse proposée par l’InVS montre, qu’en France, le risque vasculaire reste élevé, l’obésité à la hausse et le contrôle glycémique insuffisant, chez les diabétiques de type 1.

 

Le diabète de type 1 ou «  diabète juvénile  », car la maladie se développe habituellement chez les enfants ou les jeunes adultes, est entraîné par une réaction auto-immune où le système de défense du corps attaque les cellules qui produisent l’insuline. Les diabétiques de type 1 produisent très peu ou pas d’insuline. Les diabétiques de type 1 ont besoin d’injections d’insuline tous les jours afin de contrôler les niveaux de glycémie. Les auteurs rappellent qu’en France, la prévalence totale du diabète traité est estimée à 4%, sur la base des patients traités, dont près de 6% sont identifiés comme atteints de diabète de type 1. En Europe, l’incidence du diabète de type 1 est en augmentation, on l’estime à 5 à 40 nouveaux cas par an pour 100.000 habitants. Très préoccupante, cette incidence chez l’enfant, a quasiment doublé ces 20 dernières années.

Les complications du diabète de type 1 sont sévères. Elles incluent, pour rappel, la rétinopathie, la néphropathie, l’amputation d’un membre inférieur, l’infarctus du myocarde. Le diabète c’est encore 1 million d’amputations chaque année dans le monde.

La surveillance reste insuffisante,

·   dont le contrôle glycémique :

-   Le taux moyen d’HbA1c (hémoglobine glyquée) s’élève à 7,9% chez les patient diabétiques et seuls 37% présentent un taux d’HbA1c < 7,5%, le seuil maximum recommandé.

·   Dont le contrôle des facteurs de risque cardio-vasculaire :

-   Car le risque vasculaire moyen reste encore élevé, même si l’on constate une légère amélioration :

-   L’indice de masse corporelle (IMC) moyen est estimé à 25 kg/m2, soit en augmentation de 0,6 kg/m2 en 10 ans,

-   31% des diabétiques de type 1 sont ainsi en surpoids, 14% obèses,

-   le tabagisme reste rapporté par 39% des patients,

-   la pression artérielle moyenne est en légère progression depuis 10 ans, avec une progression de 2% des valeurs extrêmes,

-   dans 27% des cas, le médecin n’a pas transmis les valeurs des cholestérol LDL et –HDL, dans 23% de cas, les valeurs de triglycérides et dans 21% l’albuminurie.

-   Enfin, un tiers des patients diabétiques de type 1 ont bénéficié d’un traitement à visée cardiovasculaire.

·   Dont la surveillance des complications :

-   Car leur prévalence ne s’améliore pas.

-   Un antécédent d’angor ou d’infarctus du myocarde est rapporté chez 7,2% des patients,

-   les revascularisations coronariennes augmentent d’1% et la fréquence des complications coronariennes aussi.

-   Si la fréquence de la perte de vision d’un œil reste stable,

-   l’incidence du mal perforant plantaire augmente de 6%

-   39% des patients déclarent au moins une hypoglycémie sévère, nécessitant l’intervention d’un tiers,

-   la fréquence des hypoglycémies augmente de 4% chez les moins de 45 ans et de 5% chez les 45 à 54 ans mais diminue de 8% chez les 55 ans et plus.

L’étude appelle donc à un meilleur contrôle de l’équilibre glycémique, des facteurs de risque cardio-vasculaire ainsi qu’à une prévention renforcée des complications par un suivi régulier. Sans oublier, «  la base  », un mode de vie plus sain. Contrôler aussi l’auto-surveillance permet de mieux contrôler la maladie. Cette étude rappelle aussi l’importance de l’éducation du patient qui a tout son rôle à jouer dans le suivi de sa maladie et la prévention des complications. Un rôle à rappeler, alors que l’utilisation d’un lecteur de glycémie estimée systématique il y a 10 ans chez les patients diabétiques de type 1, diminue légèrement, de 4%, entre 2001 et 2007. Aujourd’hui, seuls 80% des personnes diabétiques effectuent au moins 3 glycémies capillaires quotidiennes.

 

Sources: InVS BEH N° 37-38 12 novembre 2013 Diabète de type 1 en France métropolitaine : Caractéristiques, risque vasculaire, fréquence des complications et qualité des soins. Entred 2001 et Entred 2007

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