Le diabète de type 1 ou « diabète juvénile », car la maladie se développe habituellement chez les enfants ou les jeunes adultes, est entraîné par une réaction auto-immune où le système de défense du corps attaque les cellules qui produisent l’insuline. Les diabétiques de type 1 produisent très peu ou pas d’insuline. Les diabétiques de type 1 ont besoin d’injections d’insuline tous les jours afin de contrôler les niveaux de glycémie. Les auteurs rappellent qu’en France, la prévalence totale du diabète traité est estimée à 4%, sur la base des patients traités, dont près de 6% sont identifiés comme atteints de diabète de type 1. En Europe, l’incidence du diabète de type 1 est en augmentation, on l’estime à 5 à 40 nouveaux cas par an pour 100.000 habitants. Très préoccupante, cette incidence chez l’enfant, a quasiment doublé ces 20 dernières années.
Les complications du diabète de type 1 sont sévères. Elles incluent, pour rappel, la rétinopathie, la néphropathie, l’amputation d’un membre inférieur, l’infarctus du myocarde. Le diabète c’est encore 1 million d’amputations chaque année dans le monde.
· dont le contrôle glycémique :
- Le taux moyen d’HbA1c (hémoglobine glyquée) s’élève à 7,9% chez les patient diabétiques et seuls 37% présentent un taux d’HbA1c < 7,5%, le seuil maximum recommandé.
· Dont le contrôle des facteurs de risque cardio-vasculaire :
- Car le risque vasculaire moyen reste encore élevé, même si l’on constate une légère amélioration :
- L’indice de masse corporelle (IMC) moyen est estimé à 25 kg/m2, soit en augmentation de 0,6 kg/m2 en 10 ans,
- 31% des diabétiques de type 1 sont ainsi en surpoids, 14% obèses,
- le tabagisme reste rapporté par 39% des patients,
- la pression artérielle moyenne est en légère progression depuis 10 ans, avec une progression de 2% des valeurs extrêmes,
- dans 27% des cas, le médecin n’a pas transmis les valeurs des cholestérol LDL et –HDL, dans 23% de cas, les valeurs de triglycérides et dans 21% l’albuminurie.
- Enfin, un tiers des patients diabétiques de type 1 ont bénéficié d’un traitement à visée cardiovasculaire.
· Dont la surveillance des complications :
- Car leur prévalence ne s’améliore pas.
- Un antécédent d’angor ou d’infarctus du myocarde est rapporté chez 7,2% des patients,
- les revascularisations coronariennes augmentent d’1% et la fréquence des complications coronariennes aussi.
- Si la fréquence de la perte de vision d’un œil reste stable,
- 39% des patients déclarent au moins une hypoglycémie sévère, nécessitant l’intervention d’un tiers,
- la fréquence des hypoglycémies augmente de 4% chez les moins de 45 ans et de 5% chez les 45 à 54 ans mais diminue de 8% chez les 55 ans et plus.
L’étude appelle donc à un meilleur contrôle de l’équilibre glycémique, des facteurs de risque cardio-vasculaire ainsi qu’à une prévention renforcée des complications par un suivi régulier. Sans oublier, « la base », un mode de vie plus sain. Contrôler aussi l’auto-surveillance permet de mieux contrôler la maladie. Cette étude rappelle aussi l’importance de l’éducation du patient qui a tout son rôle à jouer dans le suivi de sa maladie et la prévention des complications. Un rôle à rappeler, alors que l’utilisation d’un lecteur de glycémie estimée systématique il y a 10 ans chez les patients diabétiques de type 1, diminue légèrement, de 4%, entre 2001 et 2007. Aujourd’hui, seuls 80% des personnes diabétiques effectuent au moins 3 glycémies capillaires quotidiennes.
Sources: InVS BEH N° 37-38 12 novembre 2013 Diabète de type 1 en France métropolitaine : Caractéristiques, risque vasculaire, fréquence des complications et qualité des soins. Entred 2001 et Entred 2007
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