Snowpiercer – Le Transperceneige, de Bong Joon Ho

Il y a des films qui, lorsque l’on voit la bande-annonce, on se dit "ouais, bof, je passe". Mais par le biais d’un bouche-à-oreille excellent, on se laisse tenter et on y va les yeux fermés. Puis on est devant le grand écran, on ouvre les yeux et on est émerveillé! Snowpiercer est de ce genre de film. Pas une seule minute on ne s’embête. Grâce aux différents acteurs au jeu impeccable! Grâce à la réalisation, parfaitement maîtrisée! Grâce aux images défilant à l’écran, toutes plus folles les unes que les autres!

Commençons par le commencement (logique me direz-vous). 2014 (c’est l’an prochain, gaffe!), suite à une expérimentation visant à réduire le réchauffement climatique, l’humanité est presque entièrement exterminée! Ellipse temporelle et nous voici en 2031, propulsés dans une arche de Noé futuriste, un train lancé à grande vitesse à travers la glace et la neige. Les derniers survivants de la race humaine y sont contenus. De la queue du train et sa population malfamée, à l’avant du train où réside Wilford (Ed Harris), créateur de ce moyen de locomotion ne devant jamais s’arrêter (au risque de voir l’humanité disparaître!). Entre ces deux extrémités, des wagons aux environnements dépaysants (la salle de classe, la serre, l’aquarium…). Curtis (Chris Evans), résidant de la queue du train, décide de se rebeller aidé de son ami Edgar (Jamie Bell) pour qu’enfin, ses congénère puisse vivre aussi décemment que les hautes castes de cette micro-société!

Et oui! Chris Evans n’est pas QUE Captain America, et il démontre tout au long du film qu’il est un grand acteur! Et je miserais bien une petite pièce sur une nomination aux Oscars (Harvey Weinstein étant de la partie pour la distribution, on peut compter sur son lobby!). Song Kang Ho et Ko Ah Sung sont parfaits dans leurs rôles d’un père et d’une fille accrocs à la drogue du coin. Mention spéciale à une Tilda Swinton (grimé d’un faux nez, d’un appareil dentaire et de fausses lèvres) dans son rôle froid et cruel de dirigeante du convoi! On retrouve également au casting Octavia Spencer, John Hurt, Ed Harris, Alison Pill ou encore Luke Pasqualino… casting 5 étoiles pour un film d’une qualité équivalente!

En résumé, on a peut-être un digne successeur aux Fils de l’homme (d’Alfonso Cuaron qui cartonne actuellement en salle avec Gravity) dans la catégorie "film de science-fiction qui arrive sur la pointe des pieds mais qui marquera l’histoire du cinéma". J’y crois et je pense que vous aussi vous ne pourrez qu’y croire en allant expressément voir ce chef-d’oeuvre (et je ne mâche pas mes mots) dans la salle obscure la plus proche de chez vous.