L’Espace EDF Bazacle de Toulouse accueille jusqu’au 5 janvier prochain l’exposition « Mondes Electriques » qui retrace l’histoire de la « fée électricité » à travers les siècles. Grâce à de nombreux objets et documents issus du Musée EDF Electropolis de Mulhouse, le visiteur est invité à découvrir la complexité et les disparités liées à cette énergie.
L’exposition « cherche à véhiculer l’émerveillement et l’enchantement associés à la découverte d’une denrée précieuse, l’électricité », déclare son commissaire, Alain Beltran, également directeur de recherche au CNRS. Elle « s’articule autour de nombreux thèmes afin de voir l’évolution de la perception de l’électricité par ses usagers. Nous ne voulions pas faire un catalogue des grandes inventions électriques », précise-t-il.
Les curieux comme les connaisseurs se régaleront donc à remonter le temps, observant les « fantasmes électriques » des inventeurs de la fin du 19ème siècle (des robots pour faire le ménage) et les créations charlatanesques (les massages électriques pour guérir tous les maux) du début du 20ème.
Le visiteur continuera son voyage dans le temps pour découvrir les promesses politiques (centrées autour du progrès et de l’électricité) qui ornaient les affiches des campagnes présidentielles des années 70-80 mais également les disparités d’accès à l’électricité qui persistent actuellement dans le monde.
La visite de l’exposition est l’occasion de découvrir des « vestiges comme le réfrigérateur qui fait radio » ou des projets loufoques comme le peigne électrique (qui prévient la chute des cheveux), les bains électriques ou le projet fou d’un ingénieur allemand de 1932 : « il voulait construire un barrage géant au niveau du Detroit de Gibraltar et ainsi, par la baisse des eaux, créer l’unification de l’Afrique et de l’Europe afin d’en faire une grande coalition de pays dont le siège aurait été à Genève ».
Une exposition tout aussi intéressante que divertissante qui évoque les rêves les plus fou que l’électricité a engendrés… et qu’elle continue de susciter.