Un premier lit monté la veille de la visite du ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, sur le chantier de l’hôpital. Puis trois autres installés en sa présence ce mardi 12 novembre 2013. Pourtant, tous les équipements nécessaires sont sur le site depuis des semaines.
Seuls les appareils qualifiés de sensibles sont encore à Yaoundé. Les ambulances médicalisées, elles, sont en Europe. L’édifice est déjà pourvu en eau, électricité et lignes téléphoniques.
Au terme de sa visite d’évaluation des travaux de l’Hôpital de référence de Sangmélima mardi dernier, le ministre de la Santé publique s’est montré peu satisfait. André Mama Fouda qui souhaite voir l’institution opérationnelle avant la fin de l’année trouve que le chantier avance à pas de tortue. Lors de la visite du Minsanté, en mai dernier, le taux d’évaluation des travaux était déjà estimé à 80%. Et pour justifier ce coup de mou, l’entrepreneur accuse les lenteurs bureaucratiques dans la mise à disposition des financements. D’après le groupement Hild-Bati Services, l’entreprise chargée d’exécuter ces travaux, les documents mettent plus de temps que prévu dans les circuits. Une situation qui perdure depuis deux ans déjà. Promettant un déblocage du problème avant la fin de la semaine, le Minsanté a désigné des responsables précis pour suivre ce dossier dans les administrations concernées.
En attendant, André Mama Fouda a demandé que le gros du travail soit centré sur les bâtiments abritant les salles de consultations générales et prénatales, l’administration et les laboratoires. « Nous n’allons pas attendre la livraison totale du chantier pour que les premiers malades reçoivent leurs soins », a-t-il promis. Des instructions ont été données au directeur des études et des projets du Minsanté de suivre, au détail près, toute situation susceptible de freiner l’avancée des travaux. Au nom des populations de la capitale départementale du Dja-et-Lobo, le maire André Noël Essiane a émis le vœu de voir les travaux de l’Hôpital achevés avant la fin du premier trimestre 2014. « Cet Hôpital nous tient à cœur. C’est un joyau architectural que le chef de l’Etat nous a offert », a-t-il déclaré.
La pose de la première pierre de l’Hôpital de référence de Sangmélima a eu lieu en décembre 2007. Le chantier aurait dû être livré dans les 18 mois suivants. Une autre réunion d’évaluation aura lieu la semaine prochaine. Mais en attendant cette rencontre, le préfet du Dja-et-Lobo, Bernard Marie Mba a annoncé qu’il ferait des visites inopinées sur le site. Question de mieux contrôler l’évolution du travail.