D'après les syndicalistes, le Premier Ministre refuse de signer les dossiers d'intégration des contractuels. Les enseignants qui n'ont pas encore été intégrés à la Fonction publique devront encore attendre. Et pour combien de temps. Seul Philémon Yang, le Premier Ministre le sait.
Car, depuis la fin du mois de juin dernier, les dossiers concernant l'intégration des instituteurs et professeurs contractuels d'une part et ceux relatifs à l'intégration des enseignants d'éducation physique et sportives (Eps) dans le statut particulier des fonctionnaires du corps de l'Education nationale sont bloqués dans les tiroirs des services du chef du gouvernement. Ces dossiers n'attendent que la signature du locataire de l'immeuble étoile, pour que les plus de 10.000 enseignants qui sont en stand-by, puissent avoir un salaire.
Pourtant, d'après Roger Kaffo, secrétaire général du syndicat national autonome de l'enseignement secondaire (Sinus): «le gouvernement n'a pas tenu à ses promesses» regrette Roger Kaffo, hier à la fin de la 9e session du comité ad hoc charge d'examiner les revendications des syndicats des enseignants, au Ministère du Travail et de la Sécurité sociale. En tant que porte-parole des syndicats à cette session, Roger Kaffo estime: «le responsable de la Primature ne fait pas son travail» En tout cas, c'est ce que laisse croire le mutisme de Philémon Yang face aux dossiers des enseignants qui croupissent dans ses services.
Outre l'intégration des enseignants, d'Eps, et des instituteurs contractuels; d'autres dossiers concernant l'enseignement au Cameroun somnolent à la primature. Il s'agit des textes relatifs aux palmes d'attributions académiques et le rééchelonnement indiciaire consacré aux personnels des corps de l'Education nationale. Aucun de ces dossiers n’a reçu l’onction du Premier Ministre. Pour rassurer les syndicalistes, Grégoire Owona, Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, qui présidait la rencontre au nom du gouvernement a réitéré: «son engagement pour une sortie satisfaisante des négociations par les décisions dans les six prochains mois».
Dubitatifs, les syndicalistes sont inquiets. Car le 19 juillet 2013, à l'issue de la 8eme session de ce comité, des résolutions sur la convention collective de l'Enseignement privé, l’organisation du Forum national de l'Education et la revalorisation de la prime de recherche et de documentation «retardé depuis deux ans par le ministre des Finances» d'après Roger Kaffo, avaient été prises. Et depuis, c'est le statuquo.
Hier, à l'issue des échanges entre les Ministres du Travail et de la sécurité Sociale, des Sports et de l’Education physique et les syndicalistes; ces derniers ont demandé la suspension des travaux; jusqu'à ce la prise effective des décisions. Dans le cas contraire, «il y aura grève. Mais, nous n'en sommes pas encore là», avertit Roger Kaffo.