Le communiqué de ce parti invite les populations à sortir nombreuse pour la pose de la première pierre. Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction hier et signé d’Anicet Ekane, membre du bureau politique du Mouvement africain pour la Nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), informe que le président Paul Biya «va procéder ce jeudi 14 novembre 2013 à Douala, à la pose officielle de la première pierre pour la construction du 2ème Pont sur le fleuve Wouri».
Il précise qu’au «delà du caractère officiel et stratégique de cette manifestation, la construction de ce pont revêt une importance politique et économique pour notre pays. D'une part, Douala, le poumon économique du Kamerun, trouvera dans cette réalisation un stimulant de l'activité économique. D'autre part, ce pont sera, en réalité, le 1er pont sur le Wouri du Kamerun indépendant, l'actuel ayant été construit par l'administration coloniale». L’ancien président du Manidem rappelle que par delà les «divergences politiques fondamentales» qui existent, la pose de la première pierre pour la construction de cet ouvrage «mérite d'être célébré par l'ensemble de la communauté nationale et principalement par les habitants de la métropole cosmopolite de Douala».
Il invite par conséquent «les militants et sympathisants du Manidem, et les populations du Littoral à participer massivement aux différentes cérémonies prévues pour cet événement». En précisant qu’il «est important de ne rater aucune occasion de célébrer tous les évènements qui implémentent notre destin commun et renforcent l'intégration nationale».
On se rappelle néanmoins qu’une rumeur persistante avait annoncé l’arrivée de Biya à Douala pour présider cette même cérémonie pendant la campagne électorale pour les municipales et les législatives qui se sont tenues le 30 septembre dernier. Le Manidem s’y était fermement opposé lors d’une conférence de presse. Estimant «qu’une telle visite en pleine période électorale aurait des allures d’un coup de pouce inespéré aux candidats du Rdpc». Pour le Manidem, la venue de Paul Biya à Douala dans ces circonstances le mettrait «en porte à faux avec la Constitution de notre pays qui fait de la fonction de chef d’Etat, une fonction au dessus des chapelles politiques».