Cette justice qui n'admet jamais ses torts

Publié le 07 mai 2008 par Rebus

 On aime bien en France faire des gorges chaudes des erreurs judiciaiares américaines, d'autant plus qu'elles débouchent souvent sur la peine de mort. Malgré tout, des condamnations  à mort ont été révisées au pays de  Georges Walker Bush, le Texan Léthal, suite à l'apport de nouvelles preuves. Des preuves telles que l'ADN par exemple, ou la découverte de nouveaux suspects crédibles jetant le doute sur les premières conclusions.

  En France, il semblerait que ce soit braucoup plus dur, la Justice a horreur de reconnaitre ses torts. Les erreurs judicaires les plus célèbres de ces dernières années, reconnues comme telles en tout cas étant l'affaire Patrick Dills, condamné et incarcéré à 16 ans, sorti innocenté 16 années plus tard, le coupable étant apparemment le tristement célèbre Francis Heaulme.

  L'affaire d'Outreau est elle ausi une très belle, enfin pas pour ceux qui se firent broyer par la machine, illustration de cette manière à tout prix de fabriquer des coupables. La justice française, peut être est ce dû à une vieille tradition catholique mal digérée, a la religion des aveux.

  Malheureusement, on sait que l'on peut obtenir des aveux de plusieurs manières, l'épuisement physique et moral des suspects jouant pour beaucoup, c'est ce qui s'est passé pour Dills ou Outreau.

  C'est ce qui se passe également dans l'affaire se déroulant actuellement, l'affaire Marc Machin. Marc Machin, suspect idéal dans un meurtre commis à Neuilly.  Marc Machin, présenté comme chômeur, marginal, connu auparavant des services de police. À une époque, on en aurait fait une affaire d'état, un Bruay en Arthois bis, Marc Machin coupable, de par son statut social. Bon, Jully et les autres ont vieilli, ce genre de combat n'est plus porteur. Machin a avoué, c'est donc lui. Et Machin est incarcéré. Fin de l'histoire ? Non, car un autre homme va avouer le meurtre. Mieux, on trouvera par prélèvement ADN, sa présence sur la scène de crime.


  Dans une France gavée des diverses moutures des Experts, la cause semblerait entendue. Des aveux, de l'ADN ; sors d'ici Marc Machin.

  Pas si simple ; la Commisssion de Révision et l'Avocate Générale se sont opposées à sa remise en liberté. Une possibilité de complicité entre les deux hommes pouvant, selon elles, être envisagée. Marc Machin reste donc en prison, de même que le nouveau coupable potentiel... La Cour de Révision pourrait le libérer le 9 juin.

  Pourrait, la justice n'aime pas avoir tort, encore aujourd'hui. Malgré de sérieusx doutes, Ranucci est toujours coupable. D'ailleurs, sa culpabilité est tellement évidente que cela n'a jamais empêché le Président qui avait refusé la grâce, VGE, de dormir...