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L’impasse de François Hollande

Publié le 13 novembre 2013 par Nicolas007bis

EnzoAprès les pigeons, les petits, les moyens, les grands patrons, les sages-femmes, les lycéens, les bonnets rouges, verts, jaunes ou oranges(à quand un défilé de Schtroumpfs entre République et Bastille), voila que les artisans, les policiers et les enseignants s’y mettent.
La contestation s’étend et elle s’étendra d’autant plus facilement que les reculades et les concessions ont laissé la fâcheuse impression à tous ceux qui avaient à se plaindre qu’ils n’avaient qu’à manifester véhémentement et bruyamment leur mécontentement pour être satisfaits.
Le Pouvoir est affaiblit et tout le monde veut en profiter sinon en abuser.
Les uns se croient autorisés à démolir du coûteux matériel public et les autres se croient autorisés à exprimer ouvertement leur racisme vis-à-vis d’une Ministre de la république.
D’autres, sans respect ni pour la fonction, ni pour l’homme, ni pour les millions de morts que fit la première guerre mondiale, vont perturber par des huées lamentables une cérémonie commémorative qui aurait du, au contraire, inspirer solennité et recueillement.
Même au sein du PS, les contestations se font de plus en plus entendre, plusieurs voix s’élevant même pour demander sinon réclamer le départ de Jean-Marc Ayrault.
L’ambiance générale est à la contestation, pire, elle est à la rébellion.

Comme dans une sorte de paradoxe, François Hollande, l’homme du consensus, l’homme qui ne voulait pas brusquer les français, celui qui voulait une France apaisée, se trouve dans une situation bien pire que celle de son prédécesseur qui, au moins en apparence, semblait près à passer en force à la moindre résistance.
Nicolas Sarkozy a rapidement cristallisé les ressentiments par son omniprésence, son activisme forcené, sa personnalité et ses méthodes qualifiées à tort ou à raison de brutales. François Hollande, a encore plus rapidement attiré les ressentiments par sa normalité et sa volonté de ne déplaire à personne. Il se trouve maintenant pris dans un engrenage infernal.

Les jeux sont faits, la messe est dite, pour beaucoup François Hollande n’est pas l’homme de la situation et il sera très difficile de les faire changer d’avis. Il n’est plus écouté, il n’est plus cru, il n’est plus crains.
Le climat devient tellement délétère que, quoiqu’il fasse dorénavant, il se heurtera aux résistances de plus en plus violentes de ceux qui se considéreront lésés. Tout semble prétexte à s’insurger, ce ne sont pas les raisons de se plaindre qui manquent, surtout en période de crise.

Face à un Pouvoir qui n’a plus l’autorité suffisante pour imposer les réformes nécessaires à l’intérêt de la France, chacun voudra imposer ses propres intérêts particuliers. Or, la somme des intérêts particuliers n’a jamais fait l’intérêt collectif.

Faute d’avoir pris des initiatives fortes dès le début de son mandat et d’avoir fait preuve de suffisamment d’autorité pour s'imposer, François Hollande se retrouve maintenant coincé dans une impasse, contraint soit à un immobilisme suicidaire pour la France soit à une fuite en avant suicidaire pour lui-même.C’est injuste pour François Hollande et c’est dangereux pour la France. Dans notre Vème république ou le Président incarne l’autorité suprême, si celui-ci est affaibli, c’est toute notre république qui est affaiblie. A un moment ou elle devrait pourtant être plus forte et plus consensuelle que jamais.

Et dans tous les cas, il est à craindre que l'impasse de Hollande devienne celle de la France.


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