Pogba, c’est Platini ou Zidane au juste ?
L’heure n’est plus aux critiques mais à la mobilisation. Le pragmatisme est une vertu de novembre, et quand on ne suspend pas Ginola, on ne suspend pas Evra, ni Ribéry, ni Nasri, ni Mephisto même s’il cachait de larges épaules et une belle gueule sous un maillot d’Arsenal. L’essentiel, dit-on, est surtout de ne pas suspendre un contrat de sponsoring négocié l’année suivante.
Alors donc il faut soutenir les Bleus, quitte à demander à la Ligue 1 qui se verrait bien en devenir ou les entraîner s’ils les voient y aller. Et miracle, ils les voient y aller parce que parler des meilleurs joueurs ukrainiens c’est difficile. Effectivement, ça l’est. Mieux vaut donc afficher son soutien à la belle équipe de France qui doit assumer son statut. A ce propos, il y a une double lecture : peut-être qu’ils ne l’ont pas réussi une seule fois depuis 2006, ou peut-être au contraire qu’ils en sont dignes. Tiens Digne. C’est marrant.
Quand il a fallu être une équipe, comme en barrages par exemple, la France l’a-t-elle été ? De l’Euro 2008, on a retenu un bus où des jeunes ne veulent pas rendre la place aux vieux. Du Mondial 2010, on a retenu un bus où jeunes et vieux s’asseyaient ensemble. De l’Euro 2012, on a retenu que si Blanc avait pu en mettre certains sous un bus, il l’aurait fait. On a l’équipe qu’on mérite et rien n’interdit de penser qu’elle peut réussir tout d’un coup, juste quand il le faut.
Légitimement, cette équipe a de quoi donner confiance : en mars elle a reçu l’Espagne pour l’éliminer et elle a perdu, ensuite elle a perdu trois fois, ensuite elle n’a plus marqué, ensuite elle a marqué neuf buts en deux matchs et Ribéry est devenu une star. L’Ukraine va affronter la France, mais laquelle ? Ca dépend un peu d’Abidal, un peu d’Evra, un peu de Nasri, un peu de Giroud, et pourquoi pas beaucoup de Pogba et de Varane tant qu’on y est.
La mauvaise nouvelle c’est que Henry ne sera pas là pour trouver un truc en prolongations au retour. Les grands joueurs sont là pour ça.