Avec Sylvain Berrios nous disons NON à la réforme Peillon

Publié le 14 novembre 2013 par Jflehelloco

Aujourd’hui la moitié des enseignants de la ville sont en grève contre la réforme Peillon des rythmes scolaires. En ce moment de nombreux conseils d’école refusent de choisir entre les 6 propositions de rythmes faites par le maire. Sylvain Berrios a demandé officiellement le 7 octobre dernier au maire de suspendre sans délai la procédure d’application de la réforme et de ne pas engager la ville à mettre en place la semaine de 4,5 jours à la rentrée prochaine.

Depuis le début nous nous sommes opposés à cette réforme non financée et surtout qui n’apporte aucun intéret pour les enfants, contrairement à ce que répète en boucle le ministre Peillon(voir l’article sur ce blog). Comme toutes les villes du département Saint-Maur a pris la décision de repousser à 2014 la réforme des rythmes scolaires. Et à cette époque, le ministre expliquait que ces décisions n’étaient pas de la contestation de la réforme mais juste d’application classique. C’est pourquoi nous avons demandé que le conseil municipal se prononce par un voeu clair contre ce décret le 28 février dernier. Le maire a refusé de proposer notre voeu au vote du conseil, alors même que dans les débats une large majorité se dessinait autour de cette envie d’envoyer un message clair au gouvernement. Il a préféré se contenter de nous expliquer, ce qui est logique vu le nombre de fois où il m’avait annoncé être partisan de l’école le mercredi, qu’il avait envie de faire une belle réforme en 2014, comme si c’était une belle opportunité pour la ville (voir compte rendu de ce conseil fait sur le blog à l’époque)

Nous avons dû quitter le conseil municipal pour faire entendre raison au maire et à son premier adjoint. Notre réaction a été efficace puisque Sylvain Berrios a pu présenter et mettre aux voix le voeu pour l’abrogation du décret Peillon lors du conseil municipal suivant (8 mars 2013). Voeu voté par tous les élus sauf les deux élus socialistes !

Ensuite, la mise en place de la réforme dans les villes ainsi que le résultat de la concertation menée sur la ville par Laurence Coulon (maire adjoint déléguée à l’Enseignement) et les services municipaux, ont fini de nous convaincre que vraiment les enfants de notre ville n’ont rien à y gagner. Pire, nous risquons même de mettre en danger les atouts importants de notre ville comme le Sport-école, le centre hippique municipal, les cours d’anglais en maternelle, etc. , sans compter le coût estimé à près d’un million d’euros par an de dépenses supplémentaires.

C’est pourquoi, le 7 octobre dernier, Sylvain Berrios et Laurence Coulon ont adressé un courrier au maire (voir lettre en bas de cet article) lui demandant de suspendre sans délai le processus d’application de la semaine des 4,5 jours tant que l’ensemble des conseils d’école ne se sera pas prononcé sur l’opportunité d’une telle réforme ET que l’Etat ne se sera pas engagé à prendre en charge l’intégralité des coûts liés à cette réforme et de façon pérenne.

La réponse a cette demande ne s’est pas faite attendre puisque le maire, dès le 11 octobre a annoncé qu’il serait « irresponsable » de prendre une telle décision… C’est ce qu’a encore une fois dit le maire lors de la dernière réunion publique en mairie le 15 octobre où Laurence Coulon n’a pas souhaité participer puisqu’elle défend l’arrêt de ce processus.

Et nous avions raison car les enseignants ont également fait une pétition pour demander l’arrêt de la mise en place des rythmes scolaires. Dans les conseils d’école, des parents d’élèves et des enseignants ont refusé de voter entre les solutions proposées de l’école le mercredi ou le samedi, la fin de l’école 45 minutes plus tôt tous les jours ou 1h30 plus tôt deux jours par semaine…

Il y a quelques semaines, Sylvain Berrios demandait, lors d’une réunion départementale, aux maires du département de se mobiliser nombreux pour appuyer le travail qu’il mène sans relâche à l’Assemblée avec ses collègues contre ce décret. Hier encore, à l’Assemblée Nationale, avec les autres élus UMP, il a demandé au ministre le retrait de ce décret.

Si la mobilisation est totale nous pourrons y arriver.

L’action aujourd’hui engagée par les enseignants est légitime. C’est un sacrifice qu’ils concèdent pour faire entendre leur voix, mais aussi celle des parents, et surtout de nos enfants. Merci aux services municipaux qui ont assuré le Service Minimum d’Accueil dans de nombreuses écoles et aux nombreux parents qui comprennent cette démarche et l’appuient.

En ce qui concerne Saint-Maur Notre Choix, notre position est claire, nous n’appliquerons pas le décret Peillon.