Bron - Broen (The Bridge) // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN
Pour tout vous avouer, j’ai rattrapé Bron/Broen avant de voir le remake franco-anglais Le Tunnel / The Tunnel afin de voir les points de similitude entre les
deux séries. Je suis bien évidemment beaucoup plus partisan de la version originale que de la version franco-anglaise mais malgré tout, cette dernière ne démérite pas forcément, surtout si l’on a
vu aucune des versions de Bron/Broen. Mais s’il y a autant de remakes de cette série, c’est bel et bien qu’elle tente de raconter quelque chose d’intéressant et surtout de façon
plus originale que les séries policières que l’on connait tous. C’est aussi pour cela qu’il est intéressant de voir la série originale, afin de voir comment la série est écrite alors que l’on
sait pertinemment qu’en matière de polars et de thrillers, les danois et les suédois sont reconnus dans le monde pour leur ingéniosité. Tout cela a commencé avec Millenium et ne
s’est plus arrêté depuis. Je parle bien entendu de l’intérêt des Etats-Unis notamment pour les fictions de ces pays.
Les danois avaient déjà prouvé avec Forbrydelsen (The Killing pour les anglophones) qu’ils savent comment gérer des histoires policières sur plusieurs épisodes
de manière ultra feuilletonnante. La séire de Hans Rosenfeldt tente alors de construire quelque chose autour de la découverte d’un corps découpé en deux sur le pont entre le
Danemark et la Suède. La série ne cherche pas pour autant à aller du point A au point B de façon prévisible. Il y a donc tout un tas de ramifications dans l’histoire qui permettent de rendre la
narration beaucoup plus intéressante. Ce que j’aime bien dans Bron/Broen c’est le fait que l’on cherche à réellement nous plonger dans l’univers de la série au travers de
plusieurs facteurs. A commencer par l’ambiance. La réalisation, sobre, et proche de tout ce que les suédois et les danois peuvent produire, donne déjà un arrière goût à la série. C’est terne et
brut. Cela permet de nous donner l’impression que la série est beaucoup plus folle que l’on ne pourrait le croire. Et tout ce qu’elle tente d’entreprendre a forcément un jour ou l’autre une
conséquence.
Dix épisodes cela pourrait apparaitre comme beaucoup pour certains sauf que dans le cas de Bron/Broen c’est une grande réussite. En effet, le rythme est présent et l’on sent que les scénaristes savent ce qu’ils font. Du coup, on retrouve dans Bron/Broen tout ce qui peut faire le succès des fictions suédo-danoises. J’aime bien les divers moments de tension de la série où la seule envie que l’on peut avoir est celle de se ronger les ongles. Mais elle sait aussi alterner avec des moments plus calmes se concentrant sur le ressenti et les émotions que chacun. Cela donne une série réellement passionnante avec ses vrais atouts. Par ailleurs, Bron/Broen nous fait par moment vivre le réel enfer des victimes du tueur en série. Avec le côté brut de la série nous avons l’occasion de voir les choses différemment. Et je dois avouer que j’ai beaucoup aimé. Pourtant, cela reste une histoire assez classique qui aurait pu être à l’origine d’un film par exemple. On peut alors être séduit par ce qu’il y a à l’intérieur que cela soit des personnages aux personnalités divergentes ou encore des histoires racontées avec beaucoup de belles idées.
Note : 8/10. En bref, Bron/Broen est une série passionnante à l’ambiance gérée avec minutie et aux personnages impressionnants.