Arrestation du fondateur de Hollande-demission.fr
Publié Par Contrepoints, le 14 novembre 2013 dans Liberticides & Co, Police, Société, Sujets de sociétéValeurs Actuelles rapporte l’arrestation spectaculaire du fondateur du site hollande-demission.fr au motif d’outrage présidentiel, le nom du site ayant été affiché sur la portière de son véhicule. Cette arrestation s’ajouterait à la longue liste des atteintes à la liberté d’expression en France.
Selon Valeurs Actuelles relayant , le fondateur du site Hollande-demission.fr a été arrête mercredi à 16h à Paris à la porte de Passy puis sa voiture a été saisie, dans un déploiement d’une trentaine de policiers. Le motif de cette arrestation spectaculaire en serait l’outrage au Président constitué par le nom du site affiché en publicité sur la portière du véhicule (voir image à droite). L’auteur de ce site organise en effet une pétition demandant la démission de François Hollande ou une initiative parlementaire organisant un référendum portant sur la révocation du mandat présidentiel de François Hollande accusé d’œuvrer pour des lobbys et non pour le pays et de multiplier les erreurs catastrophiques au regard de la situation critique du pays.
Cette arrestation s’ajoute à la longue liste des atteintes à la liberté d’expression en France.
L’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe avait notamment voté en juin une résolution plaçant l’État français sous monitoring concernant les « graves revers dans le domaine des droits de l’homme et de l’État de droit en France », ainsi qu’une autre résolution dénonçant la répression violente infligée principalement à des manifestants pacifiques opposés au mariage homosexuel lors des grandes manifestations du printemps ayant rassemblé plus de 2 millions de personnes. En outre durant les semaines entourant ce débat parlementaire, de nombreux porteurs pacifiques des célèbres T-shirts roses promouvant la « famille naturelle » en opposition au mariage homosexuel avaient fait l’objet d’arrestations arbitraires (exemple). La blogosphère s’était fait l’écho de témoignages policiers faisant état de consignes hiérarchiques d’origine putativement gouvernementale, visant à maltraiter les opposants.
Lors de plusieurs déplacements présidentiels ou gouvernementaux, les personnes affichant pacifiquement leur désaccord notamment en matière socio-économique ont fait l’objet de maltraitances, et même d’arrestations. Ce fut notamment le cas à Dijon où le déplacement présidentiel fut qualifié de fiasco par le Huffington Post et d’assassinat de la liberté d’expression par un bloggueur de Mediapart.
Plus récemment, l’affichage de bonnets rouge (semble-t-il désapprouvé par l’organisation bretonne) lors des commémorations du 11 novembre traditionnellement consensuelles avaient donné lieu à des arrestations qui ont été fortement contestées (exemple).
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