07 mai 2008
Ciné Mix [Avril 2oo8]
Coup de Coeur
DEUX JOURS A TUER
Antoine a tout pour être heureux : une femme, des enfants, des amis, un chien, une belle maison et un bon boulot. Mais à l'aube de ses 42 ans, il décide de tout envoyer valser. Est-ce simplement la crise de la quarantaine ou quelque chose de plus profond ? Allez voir le film pour connaître la réponse ! La première partie du film est "drôle". Le terme n'est pas tout à fait exact, à vrai dire. Il y a quelque chose de jouïssif à voir un Albert Dupontel impeccable péter littéralement les plombs et faire ce dont on a tous déjà rêvé un jour : dire à nos amis ce que l'on a sur le coeur les concernant. Ils se prennent tous de sacrées gifles verbales (et physiques pour l'un d'entre eux !) à mesure qu'Antoine vomit ses ressentiments. Alors oui, c'est drôle au début, puis on se sent rapidement très mal à l'aise. Surtout quand vient le tour de la femme d'Antoine et de ses enfants. Il va trop loin, il devient incontrôlable. La seconde partie du film est beaucoup plus calme, baignée par les timides rayons de soleil Irlandais. Il y a là un mélange de plénitude et de bataille intérieure, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Le film prend alors une tout autre dimension et délivre un message très intense, qui vous prend à la gorge. La salle reste muette alors que le générique de fin défile, rythmé par les paroles déchirantes de la chanson de Serge Reggiani Le Temps Qui Reste (que je vous invite à lire ICI) Malgré des imperfections ci ou là, je pense surtout à quelques rôles secondaires peu convaincants, Jean Becker, l'éternel réalisateur de L'été Meurtrier, signe là un film très touchant qu'il serait dommage de rater.
LES AUTRES FILMS
[REC]
Une jeune journaliste en plein tournage d'une émission type Vis Ma Vie dans une caserne de pompiers va voir sa nuit basculer quand ce qui devait être une simple intervention de routine se transforme en carnage. Ce film d'horreur espagnol s'inscrit dans la lignée des Blair Witch et autres plus récents Cloverfield, avec une réalisation à la caméra à l'épaule. A nouveau, j'ai été conquis par ce choix parce qu'il permet de sentir véritablement impliqué, dans le feu de l'action. Le film m'aurait sûrement fait beaucoup moins d'effet avec une réalisation plus classique. Si l'on rajoute à cela le fait que ce soit (presque) un huit-clos, tous les éléments sont réunis pour faire quelque chose de consistant. Et ça l'est. On partage l'angoisse des personnages, sans pour autant sursauter à tout instant. La fameuse bande-annonce qui ne montre pas des images du film mais des images de la salle qui regarde le film est totalement surfaite ! Je n'ai entendu personne crier à la mort dans la salle. D'un point de vue marketing, c'était bien joué en tous cas. Un film d'horreur vraiment efficace, c'est pas si souvent. La fin est sans surprise mais ce n'est pas bien grave.
LA ZONA, PROPRIETE PRIVEE
Dans la moiteur d'une nuit pluvieuse à Mexico, trois adolescents des quartiers pauvres de la ville s'introduisent dans la Zona, une cité résidentielle aisée, ultra-protégée par tout un système de sécurité. Le cambriolage d'une des maisons tourne mal et plutôt que de prévenir les autorités, les résident décident de se faire justice eux-même. La chasse à l'homme est alors lancée ! Le pitch du film est prometteur et l'idée est assez originale. Malheureusement, le résultat n'est pas à la hauteur des espérances. La course-poursuite manque de punch. En incorrigible fana de séries, cela m'a fait penser à Prison Break mais en moins efficace ! Ca manquait terriblement d'énergie. Du coup, ce n'est pas aussi captivant que ça aurait pu l'être. On saluera par contre le réalisme dont le film fait preuve au sujet de la violence qui règne dans cette ville aux multiples facettes. C'est un véritable choc des cultures qui met en avant les failles de notre société actuelle (isolement, paranoïa, violence ...) Le propos n'est pas novateur, certes, mais il est intelligemment amené.
BIENVENUE CHEZ LES CH'TIS
Comme vous avez pu le remarquer depuis que je tiens cette rubrique sur le blog, je suis peu enclin à aller voir des comédies au cinéma. Je me dis toujours qu'un visionnage en DVDs suffit étant donné que je ne suis pas très bon public et que la plupart du temps, les films drôles ne me font pas rire. Je ne vous dirais pas que par exemple, Les Bronzés ne me botte pas plus que ça, on me lyncherait sûrement. Bienvenue chez les ch'tis, le film aux presque 2o millions d'entrées, ne m'a pas franchement emballé même si je reconnais avoir ri de temps à autres, surtout au début du film, quand les personnages ne sont pas encore trop lourds. Je n'aime pas spécialement Dany Boon, par contre, j'apprécie Kad Merad. Sa prestation dans Je vais bien ne t'en fais pas était remarquable. Ici, je trouve que c'est clairement celui qui s'en sort le mieux. Les clichés sur le Nord et le Sud sont un peu gonflants, surtout quand comme moi, on n'a jamais bien compris le chauvinisme des gens pour telle ou telle région. Je ne suis né dans la région Centre et je ne me sens pas spécialement fier quand les volleyeurs Tournagereaux remportent un match ou quand l'équipe de football de Chartes passe en ligue 2 (je donne des exemples totalement imaginaires, je n'en ai que faire du sport !). Bref, rien que pour ça, il m'est difficile de me sentir concerné par le propos du film. La fameuse tournée du postier dont beaucoup de gens m'ont rebattus les oreilles m'a laissée de marbre. C'était trop surjoué. Quant à la fin du film ... C'est d'une niaiserie à pleurer ! Je n'ai pas detesté ce film, je comprends en partie son succès (mais 2o millions quand même, c'est abusé !), mais il faudra me payer pour que je le visionne une deuxième fois !
A VENIR
N'oubliez pas ! SEX & THE CITY, LE FILM sort le 28 Mai en France ! Je vous réserve d'ailleurs une petite surprise à cette occasion mais chuuut ! En attendant, voici deux nouvelles affiches teaser, histoire de se mettre dans le bain !
Posté par LullabyBoy à 17:30 -
Ciné Box -
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